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MANQUE D’ÉLECTRICITÉ, EFFECTIF PLÉTHORIQUE… Le lycée Coumba Ndoffène Diouf en proie à la vétusté des installations

Malgré les belles performances aux examens scolaires, le lycée Coumba Ndoffène Diouf de Fatick est confronté à un manque d’électricité, de salles de classe et à la vétusté de ses bâtiments. Une situation qui hante le sommeil des pensionnaires.

L’image intrigue les Fatickois. La situation du célè­bre lycée Coumba Ndoffène Diouf de Fatick attriste, au­jourd’hui, à cause de la décré­pitude des bâtiments.

Ce lundi, les élèves repren­nent le chemin de l’école. À l’heure de la récréation, la cour de l’école est animée. Les élèves prennent d’assaut les ven­deuses de fruits et de pain. L’école baigne dans un joli décor avec la végétation. Le parrain de cet établissement, Coumba Ndoffène Diouf, est l’un des plus célèbres rois de l’ancien royaume du Sine. En­viron, 40 ans après sa création, le lycée Coumba Ndoffène Diouf tient toujours à ses belles performances.

À quelques pas de la porte principale, un bâtiment porte l’effigie de l’un des plus grands savants du 20e siècle : Cheikh Anta Diop. Une image révéla­trice de la qualité de l’enseigne­ment dans ce lycée de la com­mune de Fatick. Mais cet établissement cache un lot de difficultés. Des salles de classe vétustes, des infrastructures défectueuses. Bref des manque­ments dans tous les domaines. Le niveau de délabrement est préoccupant. En témoigne l’image que reflètent les quatre bâtiments érigés dans ce lycée. Au-delà de la couleur complè­tement défraichie avec le temps, les constructions se trouvent dans un abîme alertant. Malgré les grosses fissures visibles par­tout sur les murs, apprenants et enseignants bravent le dan­ger au quotidien.

Les enseignements se font dans un environnement rela­tivement gênant, avec la vé­tusté des bâtiments tout comme des toilettes devenues impraticables.

Une situation fortement dé­plorée par le censeur du lycée, Papa Laity Faye. Dans son bu­reau très sollicité avec notam­ment les entrées et sorties des élèves, il consulte quelques do­cuments. Sur sa table, des fiches sont éparpillées autour d’un ordinateur. En montrant du doigt une partie du mur de son bureau, M. Faye ne cache plus son inquiétude. « Il y a beaucoup de problèmes ici. En plus des effectifs pléthoriques, les salles de classe ont vieilli. Les toilettes, on n’en parle pas. Elles sont impraticables à 80%. Elles sont même fermées », fait remarquer le censeur du lycée.

L’urgence d’une réhabilitation

Des propos confirmés par beaucoup de témoignages. Pour faire leurs besoins, les élèves sont obligés de sortir de l’école pour solliciter les maisons si­tuées aux alentours, témoigne un apprenant.

Une visite dans quelques toi­lettes a permis de constater de visu l’urgence de rénover ces dernières. Un cri du cœur qu’exprime Ibrahima Ndiaye, professeur d’éducation phy­sique, visiblement affecté par l’état inconfortable des toilettes et de la salle de gymnastique. « C’est un besoin urgent qui de­mande une véritable réfection », note M. Ndiaye.

Un avis qu’il partage avec le chef de l’établissement. En effet, de l’avis d’Arfang Sarr, provi­seur du lycée, « cette situation date de longtemps ». Ancien en­seignant dans ce lycée, M. Sarr remonte l’histoire. « J’ai été pro­fesseur ici, puis censeur avant d’être affecté au lycée de Nia­khar comme proviseur. Mais, je peux dire que j’ai retrouvé une situation compliquée. Sur le plan pédagogique, les résultats sont bons. Mais pour que ça continue, les gens doivent nous accompagner dans les infra­structures. C’est triste de le dire, mais le lycée est très dé­labré », affirme le proviseur.

Le lycée Coumba Ndoffène Diouf n’échappe pas aussi aux effectifs pléthoriques. En tant qu’établissement phare de la commune, il polarise plusieurs villages environnants. C’est un vaste espace d’environ 4 hec­tares qui abrite au total 34 salles de classe. En plus, il dis­pose d’un laboratoire, d’un ter­rain de football et d’un autre espace multidimensionnel où plusieurs sports se pratiquent. Le nombre de pensionnaires est de 1.350. Un effectif jugé plé­thorique par rapport à la capa­cité d’accueil.

Malgré tout, l’établissement brille par la qualité de ses résul­tats scolaires. « C’est un lycée re­connu pour la qualité de ses en­seignements. Il a toujours joué les premiers rôles. L’année der­nière, nous avions enregistré 72% de taux de réussite au bac­calauréat », renseigne Papa Laity Faye, le censeur.

El Hadji Fodé SARR (Correspondant

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