Marché De La SN/HLM : Il Escroque Une Femme D’affaires

En contrepartie, Ibrahima qui se prévaut d’être l’ami du directeur général de la Sn-Hlm, devait faire jouir à Aïssatou M. G. les bénéfices du marché. Malheureusement, il n’a pas tenu parole. Quand la Sn-Hlm l’a payé, il a disparu dans la nature. C’est sur ces entrefaites que sa victime a déposé une plainte à la Sûreté urbaine.
Arrêté en 2020 pour escroquerie foncière, le mis en cause a été à nouveau traqué et mis à la disposition de la justice. Traduit ce vendredi 10 mars devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, Ibrahima N. répondait du chef d’abus de confiance. À l’en croire, le coût du marché était estimé à 28 millions francs. Mais, la Sn-Hlm lui a payé 22 millions francs.
Il a investi les bénéfices dans un business d’achat et de revente de véhicules. Prenant la parole, la partie civile a déclaré qu’elle était réticente au début quand le prévenu lui a proposé un partenariat gagnant-gagnant. « Je lui ai signifié que je ne travaille pas avec la Sn-Hlm parce qu’il y a toujours des problèmes de paiement. Mais, il m’a rassurée. Il était convenu de s’associer et de partager le bénéfice du marché », a laissé entendre Aïssatou M. G. Son avocat a réclamé 25 millions francs, à titre de dédommagement. De l’avis de la robe noire, le prévenu ne mérite aucune clémence.
En femme d’affaires chevronnée, la partie civile a flairé dès le début sa mauvaise foi. Abondant dans le même sens, le substitut du procureur a souligné que le prévenu a fait miroiter à la partie civile des bénéfices chimériques. Il lui a aussi caché que la Sn-Hlm l’a payé. Sur ce, le maître des poursuites a demandé la disqualification des faits en escroquerie, avant de solliciter six mois ferme. Les trois conseils de la défense ont renseigné qu’un problème entre deux associés, se règle au tribunal du commerce ou devant un autre tribunal civil. Ils ont ainsi plaidé la relaxe, à titre principal et une application bienveillante de la loi, à titre subsidiaire. Délibéré le 17 mars prochain.