Matam : un exercice de simulation pour »tester la capacité de riposte des autorités et des FDS »
(APS) – Une simulation pour voir la capacité de réaction des autorités et des Forces de défense et de sécurité face à une crise a été organisée samedi à Matam et Ourossogui (nord-est) par l’Organisation internationale des migrations (OIM), a constaté l’APS.
»Nous avons simulé un déplacement massif de populations pour fuir la violence dans leur pays et venir au Sénégal. C’est une manière de voir quelle serait la réponse des FDS en cas de crise de ce genre et comment la communauté serait mise en exergue », a expliqué le chef de projet senior au sein de l’OIM, Aboubacry Wellé.
Intervenant à la fin de l’exercice tenu au quai de pêche de Soubalo et dans les rues de la ville de Matam, M. Wellé a soutenu que dans ces groupes de personnes, figurent des sénégalais qui étaient dans ce pays voisin, mais aussi d’étrangers ayant fui les violences causées par des problèmes fonciers. Selon lui, des malfaiteurs ont infiltré ces personnes déplacées, notamment des trafiquants de chanvre indien et de terroristes qui ont pris en otage des habitants.
»Nous avons fait participer l’ensemble des Forces de défense et de sécurité. La gendarmerie, la police, l’armée et les Sapeurs pompiers ont été tous mobilisés dans le cadre de cet exercice », a lancé M. Wellé.
Une cellule de crise dirigée par le gouverneur de la région a été organisée avec la participation des FDS. Dans les rues de Matam, les habitants ont assisté à des affrontements entre des gendarmes et des bandits qui avaient pris en otage des jeunes. L’armée aussi a été mobilisée pour protéger certains bâtiments de la région comme la gouvernance.
Pour riposter, des grenades lacrymogènes ont été lancées vers les malfaiteurs qui ont fini tous par être arrêtés. Au total, 200 personnes ont été mobilisées dans le cadre de cet exercice par le biais des associations de jeunes et de femmes de Matam et de Ourossogui.
Au quartier Soubalo, toutes les personnes venues par la mer ont été parquées à quelques mètres du quai de pêche où ils ont bénéficié d’une prise en charge psychologique avant que les blessés ne soient acheminés vers des structures sanitaires de la ville et de Ourossogui. Les personnes venues assister à la simulation ont été témoins parfois de crises de nerfs, rendant certains captifs violents, des cris et autres tentatives de fuite.