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FATICK : Mauvaises conditions de travail, nombreux accidents, mauvais paiement , les travailleurs du chantier de l’autoroute à péage racontent leur calvaire

Vingt quatre heures après l’arrêt des travaux du chantier de l’autoroute à péage Mbour -Fatick – Kaolack par l’inspection du travail et de la sécurité sociale de Fatick, les 500 travailleurs venant de presque toutes les régions du pays et qui fonctionnent tous les jours de 7 heures à 18 heures ont tenu un point de presse sur le site. Ils dénoncent leurs difficiles conditions de travail et demandent l’intervention du président de la République Macky Sall.
» Nous réclamons une amélioration de nos conditions de travail. Depuis presque une année, des ouvriers sont sans contrat,sans équipement de sécurité ni de tenues et ils sont très mal payés » dénonce Dethie Ba travailler au laboratoire CRBC et porte parole du jour.
Poursuivant dans le récit de leur calvaire, il ajoute » Dans le chantier si quelqu’un se blesse il se soigne lui même et son accident n’est pas payé. Un de nos collègues est mort écrasé par un camion citerne depuis six mois sans être signalé par les chinois. Ces gens ne nous respectivement pas alors que nous sommes dans notre pays » se désole t’il.
Et le collectif lance un appel au président de la République » nous lançons un appel au président Macky Sall. Nous voulons travailler selon le respect du code du travail de notre pays par . Nous ne demandons que des meilleures conditions de travail avec l’augmentation de nos salaires. Nous félicitons l’inspecteur du travail pour son courage ».
Depuis Vendredi soir, les travaux de l’autoroute à péage Mbour-Fatick-Kaolack sont à l’arrêt. La raison , dans une note adressée à l’entreprise chinoise, Road and Bridge Corporation (Crbc), chargée de la construction de l’autoroute, l’inspection du travail et de la sécurité sociale de Fatick exige “l’arrêt de tous les travaux, y compris ceux qui se font sur les différents sites dans toute la région de Fatick.”
Parmi les manquements retenus contre la société chinoise, il y a le fait d’avoir “exposé leurs travailleurs à des risques et dangers graves résultant d’un défaut et d’une absence de protection collective et individuelle ayant entrainé, en premier lieu, la survenance d’un accident de travail mortel.” peut on lire dans la lettre de l’inspection.
Plus grave, l’inspecteur Mohamed Pam et son équipe dénoncent la dépouille, extraite du chantier “en catimini” et qui aurait été inhumée “sans aucune déclaration des circonstances” de l’accident au niveau des services dédiés.
Selon le document, toujours dans ses rapports sur les conditions de travail inhumaines réservées aux ouvriers de cette autoroute en construction, l’inspecteur régional du travail de Fatick révèle “une succession d’autres accidents de travail occasionnant le sectionnement de membres d’un nombre importants de travailleurs.”
Des ouvriers de l’autoroute dont le sort est laissé entre les mains des sous-traitants de l’entreprise comme Henan-Chine et autres, se retrouveront avec “des doigts coupés”, entre autres séquelles.
Rappelons qu’une mise en demeure avait été servie à l’entreprise chinoise. C’était avant le 28 octobre dernier, lorsqu’“un travailleur coffreur, du nom d’Ibrahima Mbaye, perdit une partie de son doigt dans un accident de travail sur le chantier de l’infrastructure”, sans équipement de protection individuelle informe la lettre d’arrêt de tous les travaux sur l’autoroute en chantier.
Espérons que des démarches seront faites pour une meilleure protection des braves travailleurs pour une reprise des travaux dans ce sentier si important pour le pays.