Mise en œuvre des politiques agro-écologiques : la DyTAES liste ses besoins
Le Musée des Civilisations Noires a abrité hier, mardi 12 novembre 2024, la cérémonie de lancement de la célébration des cinq (5) ans d’existence de la Dynamique pour une Transition Agro-écologique au Sénégal (DyTAES). Lors de cet évènement, présidé par Dr Mabouba Diagne, ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, les acteurs de la DyTAES ont dressé une liste en termes de besoins pour une performance agricole.
«Je pense qu’on ne peut parler d’agro-écologie sans pour autant parler du foncier. Et l’agro-écologie est un levier qui peut jouer un rôle important dans le cadre de la gestion foncière. Et surtout la gestion rationnelle du foncier», a fait remarquer l’agropasteur, Babacar Diop, représentant du Conseil National de Concertation et de Coopération des Ruraux (CNCR).
Selon lui, «l’agro-écologie n’a pas besoin de grandes surfaces. L’agro-écologie a besoin des terres fertiles, mais des terres qui peuvent actionner et faire de la productivité agricole». C’est pourquoi, en lieu et place des grandes surfaces, Babacar Diop préconise «d’aller vers la performance agricole. Et cette productivité cumulée peut contribuer à la souveraineté alimentaire».
Cependant, au-delà de la simple production, l’idéal, à en croire l’agropasteur, «c’est d’avoir de la production saine, pour la nourriture alimentaire saine. Mais l’idéal aussi, c’est d’avoir des terres fertiles ; mais les terres qui sont dégradées, il faut les travailler pour qu’elles soient fertiles», a-t-il indiqué.
Concernant cette question de fertilisation des terres, assure Dr Mabouba Diagne, ministre en charge de l’Agriculture, l’Etat continuera de soutenir financièrement le développement des engrais organiques dont, rappelle-t-il, les volumes ont augmenté de manière significative depuis l’instauration des subventions en 2022.
En termes de bilan de cinq (5) d’engagement pour le développement de l’agro-écologie, le président du CRAFS, a fait état de la création de certains dispositifs au niveau départemental, appelés DyTAELS. Toutefois, précise-t-il, «l’idéal, après la création de ces DyTAELS au niveau des départements, c’est d’actionner les dispositifs encore au niveau des communes».
OUSMANE GOUDIABY