SANTE

Mouhamadou Guélaye Sall, professeur en pédiatrie et nutrition, sur la lutte contre l’obésité : «Les efforts doivent être faits dans le domaine de la prévention»

Le professeur en pédiatrie et nutrition, Mouhamadou Gué­laye Sall, recommande des mesures de prévention de l’obésité consistant à «manger sainement et à bouger», pour mieux lutter contre l’obésité des enfants, phénomène «en nette progression dans nos différents pays».

Le professeur Sall, agrégé en pédiatrie, traitait vendredi de sujets gravitant «autour de la qualité de l’alimentation», dans le cadre du programme d’activités annuel de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal. «Il y a une situation de double fardeau nutritionnel, et donc de transition épidémiologique nutritionnelle, avec les maladies carentielles qui aujourd’hui cohabitent avec des maladies comme l’obésité», a-t-il fait valoir au cours de son intervention. La prise en charge de l’enfant obèse, «complexe et difficile, nécessite une approche multidisciplinaire et intégrative, centrée sur la famille et le mode vie», a indiqué le professeur Mouhamadou Gué­laye Sall, agrégé en pédiatrie.

«Le message le plus puissant que nous avons relevé, c’est que les efforts doivent être faits dans le domaine de la prévention, articulé autour de manger sainement et bouger», a ajouté Mouhamadou Guélaye Sall, enseignant à la Faculté de médecine, pharmacie et odontostomatologie de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar. Il note toutefois que selon les données disponibles, l’obésité «est un problème observé en milieu urbain» principalement.

Le professeur en nutrition et alimentation, Amadou Tidiane Guiro, a lui axé son propos sur la promotion des aliments locaux, afin de réduire la malnutrition et l’insécurité alimentaire, dans un contexte international marqué, dit-il, par les conséquences du Covid-19, l’invasion de l’Ukraine par la Russie et les problèmes sécuritaires au Sahel. «L’insécurité alimentaire progresse en Afrique et persiste au Sénégal, malgré les efforts consentis par l’Etat», fait-il observer, en ajoutant que cette insécurité «est le fruit d’une insuffisance de la couverture des besoins alimentaires des populations», en lien avec «une insuffisance de la production agricole». Selon lui, l’Afrique vit un paradoxe lié au fait que le continent dispose d’une «diversité importante d’aliments à valoriser pour le présent et l’avenir», alors qu’il «devient de plus en plus difficile d’importer des aliments». «Nous avons beaucoup de choses dans notre pays que nous pouvons développer pour faire face à ces besoins nutritionnels», a-t-il dit, avant d’insister pour la valorisation de produits locaux comme le mil et le sorgho, qui ne contiennent pas de gluten.

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