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Naufrage au large des Canaries : deux passeurs arrêtés

Deux passeurs ont été arrêtés après le naufrage d’une embarcation, jeudi, au large des Canaries. Au moins quatre personnes sont mortes dans le drame, a indiqué, mardi, la police espagnole.

Les autorités espagnoles ont indiqué, mardi 22 juin, avoir interpellé deux personnes, soupçonnées d’être des passeurs. « La police nationale a arrêté les deux capitaines de l’embarcation arrivée jeudi sur la côte de Lanzarote », l’une des îles des Canaries, dans laquelle au moins quatre personnes ont perdu la vie, indique un communiqué.

Jeudi soir, ce canot, à bord duquel se trouvaient environ 50 migrants, selon les secours, s’est retourné en arrivant dans une zone rocheuse particulièrement dangereuse, près d’un port du nord de Lanzarote. Des passants qui ont aperçu la scène depuis le port se sont jetés à l’eau pour leur venir en aide avant l’arrivée des secours.

Parmi les passagers, 41 personnes ont pu être sauvées : 20 hommes, 17 femmes et quatre enfants, dont deux bébés. Mais les corps de quatre autres naufragés ont été repêchés sans vie, dont celui d’un enfant de huit ans. Quatre personnes sont par ailleurs toujours portées disparues bien que le nombre d’occupants du canot n’ait pas pu être déterminé avec certitude.

Originaires d’Afrique subsaharienne, ces migrants ont raconté aux secours être partis deux jours plus tôt de la ville de Tan-Tan, dans le sud du Maroc, à quelque 250 km à l’est de Lanzarote.

Plus de 1 800 morts l’an dernier
Les arrivées de bateaux de migrants aux Canaries depuis l’Afrique se sont multipliées depuis la fin 2019 et le renforcement des contrôles en Méditerranée.

En 2020, 23 023 migrants ont atteint l’archipel espagnol, soit huit fois plus que l’année précédente, selon le ministère de l’Intérieur.

Dans le même temps, au moins 1 851 personnes ont perdu la vie en 2020 en tentant d’atteindre les Canaries, selon l’ONG Caminando Fronteras, qui assure le suivi de ces migrations.

Depuis l’Afrique, la traversée fait au minimum cent kilomètres avec de forts courants et souvent à bord de bateaux surchargés et en mauvais état.

Fin mai, une embarcation, partie de Mauritanie avec l’espoir de rejoindre l’archipel espagnol des Canaries, a été retrouvée au large de Trinité-et-Tobago, dans les Caraïbes. Quatorze cadavres en état de décomposition avancée ont été découverts à bord.

Le 26 avril dernier, un avion de l’armée espagnole a repéré une embarcation de migrants à la dérive, à 500 kilomètres au sud d’El Hierro, petite île de l’archipel espagnol des Canaries. Seuls trois rescapés, sur 59 passagers, ont été retrouvés vivants sur le bateau. Parmi eux, Aïcha, une jeune Ivoirienne de 17 ans. Ce bilan est le plus lourd jamais enregistré au large de l’archipel espagnol.

En mars, une petite Malienne de deux ans avait succombé après plusieurs jours d’agonie dans un hôpital des Canaries. Elle avait été récupérée par des sauveteurs à bord d’une embarcation de fortune.

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