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Nigeria: embrouilles politico-judiciaires autour d’un diplôme

(rfi.fr)-  Une histoire de diplôme au Nigeria : celui que le président Bola Ahmed Tinubu a soumis dans son dossier auprès de la commission électorale serait un faux, selon son rival, Atiku Abubakar. L’ancien vice-président nigérian, candidat malheureux du PDP à la présidentielle de février 2023, conteste toujours la victoire de Bola Ahmed Tinubu. Et parmi ses arguments : le diplôme que le chef de l’État dit avoir obtenu dans une université américaine ne serait pas authentique.

Ce qui intéresse l’équipe d’Atiku Abubakar, c’est un document présenté comme étant un diplôme de l’université d’État de Chicago, dans l’Illinois. Frappé en lettres gothiques, il est daté de 1979 et remis à l’élève Bola A. Tinubu. Atiku Abubakar affirme que le document soumis à la commission électorale nigériane (Inec), est un faux. Et que par conséquent, le candidat de l’APC déclaré vainqueur à la présidentielle doit être disqualifié.

Justice américaine saisie

Les conseils de Atiku Abubakar ont saisi la justice américaine pour que l’Université de Chicago fournisse une copie certifiée conforme du diplôme mis en cause et un exemple de diplôme délivré à l’époque, rédigés dans les mêmes termes et la même police de caractère. Le 19 septembre, un juge de district de l’Illinois donne 48 heures à l’université pour répondre.

Dans la foulée, un autre juge américain, saisi en urgence par l’équipe de Bola Ahmed Tinubu, suspend l’ordonnance. Et demande aux avocats des deux parties de déposer des arguments supplémentaires. Ils ont jusqu’à demain, jeudi 28 septembre.

Selon la chaîne américaine CBS News, l’université de Chicago affirme pouvoir confirmer que Bola Ahmed Tinubu fait bien partie de ses anciens étudiants diplômés, mais dit ne pas pouvoir authentifier le diplôme en lui-même car il s’agit d’un document de cérémonie qui ne fait pas partie du dossier officiel.

Ce lundi 25 septembre, et ce via un avocat basé à New York, le président du Nigeria a déposé une objection plus détaillée. Ses arguments : son dossier universitaire américain n’a pas d’utilité devant la justice de son pays et la demande de son adversaire est intrusive et conspirationniste.

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