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Par Ibrahima DIAGNE : Le sens du dialogue politique dans une démocratie comme le Sénégal

Le sens du dialogue politique dans une démocratie comme le Sénégal. Le Sénégal indépendant a connu deux alternances politiques. La première est intervenue en 2000 avec l’arrivée du Président Abdoulaye Wade et la deuxième avec le Président Macky SALL en 2012. De tous ces changements de régime, le dialogue ou les discussions ou encore les concertations (peu importe la dénomination) ont toujours marqué les rapports entre les acteurs du jeu politique : les partis ou mouvements politiques, la société civile et les autorités religieuses et coutumières.
A la veille de l’élection présidentielle qui aura lieu en février 2024, le processus est annoncé par le chef de l’Etat, son Excellence, Monsieur MackY SALL et cela a créé des questionnements, des commentaires de la part de ces acteurs du jeu politique et des citoyens qui demeurent en réalité les vrais porteurs de ces alternances démocratiques.
Si certains acteurs du jeu politique approuvent, d’autres par contre semblent ne pas bien cerner ou accepté le dialogue qui reste un élément constitutif de toute démocratie. John Dewey écrivait-il en 1927 que la principale condition d’une revitalisation de la vie publique réside, dans « l’amélioration des méthodes et des conditions du débat, de la discussion et de la persuasion. Ceci est le problème du public ». Transposé à notre contexte actuel, posons-nous la question, à quoi nous pouvons arriver par une conversation continue, par un dialogue ?
Le mérite du dialogue sera de placer les acteurs et les citoyens concernés au centre de la recherche de solutions ou de pistes d’action pour des solutions aux multiples défis et enjeux du moment : candidature à l’élection présidentielle, gestion du foncier, gouvernance des ressources pétrolières et gazières, cette école du futur à construire en lien avec les valeurs civiques et culturelles etc.
Au même moment, la confiance à nos valeurs et au génie du peuple sénégalais sera rétablie, les solutions recherchées de l’intérieur et non vers des partenaires européens ou américains qui vont jouer leur intérêt. La situation actuelle du pas crée la peur, la violence sur les biens publics et privés sans compter le ralentissement du dynamisme de l’économie. L’annonce et l’ouverture d’un dialogue pacifie l’espace public et l’épargne de saccages d’équipements et de biens qui ont nécessité la mobilisation de ressources importantes. Les défis et les enjeux commandent impérativement que les acteurs aillent vers des concertations, vers le dialogue ; ce qui reviendra au peuple est de loin plus important que toute autre considération.
Ibrahima DIAGNE
Inspecteur de l’Éducation/Inspection générale Ministère de l’Éducation nationale

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