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Philippines: mort de l’ancien président Benigno Aquino

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L’ancien président philippin Benigno Aquino, un célibataire et catholique pratiquant de 61 ans, est décédé, jeudi 24 juin, ont annoncé le ministère des Affaires étrangères et plusieurs responsables des autorités. 

Benigno « Noynoy » Aquino, président de 2010 à 2016, était le fils de de l’ancienne présidente Corazon Aquino et de son mari Benigno « Ninoy » Aquino, assassiné en 1983 à son retour d’exil. Tous deux étaient révérés pour avoir favorisé le rétablissement de la démocratie aux Philippines dans les années 1980 après la dictature de Ferdinand Marcos.

« Nous présentons nos condoléances à la famille et aux proches de l’ancien président Benigno Simeon « Noynoy » Aquino III », a déclaré le porte-parole du président Rodrigo Duterte, Harry Roque. Il a salué le travail accompli par l’ex-président pour le pays.

Les circonstances du décès ne sont pas encore connues. Selon des médias philippins, Benigno Aquino a été transporté d’urgence dans un hôpital de Manille jeudi matin.

Le ministre des Affaires étrangères Teodoro Locsin a partagé sur Twitter le « chagrin que (lui) inspire la mort d’un homme dévoué ». Il a salué un homme « courageux lors d’une attaque armée, blessé lors de tirs croisés, indifférent au pouvoir et à ses pièges » qui « a dirigé notre pays avec une froideur déconcertante mais seulement parce qu’il cachait si bien ses sentiments qu’on pensait qu’il n’en avait pas ».

 Au cours de son mandat, Benigno Aquino III, auquel a succédé l’actuel président Rodrigo Duterte, a mené un programme de lutte contre la corruption et introduit d’importantes réformes économiques.

Un catholique resté célibataire toute sa vie

Contrairement à la majorité des habitants de ce pays catholique, il est resté célibataire toute sa vie même s’il a entretenu des liaisons avec des femmes.

Ce diplômé d’économie, gros fumeur, était né le 8 février 1960 dans une famille de riches propriétaires terriens très connue et engagée en politique. Il avait été blessé par des coups de feu durant l’attaque du palais présidentiel en 1987 lors d’une tentative de coup d’État contre sa mère devenue présidente en 1986 après la chute de Ferdinand Marcos.

Entré tardivement dans la course à la présidentielle en 2010, après avoir été parlementaire durant 12 ans, il n’a déclaré sa candidature qu’après la mort de sa mère en 2009, promettant de sortir le pays de la pauvreté tout en combattant la corruption. Au départ, il a été raillé par ses adversaires qui le voyaient comme un candidat incompétent et sans expérience ayant eu la chance de naître dans une famille puissante.

Mais au fil de la campagne électorale, il est devenu un très bon orateur et a pris de l’assurance, se montrant particulièrement virulent à l’encontre de Gloria Arroyo, qui a dirigé les Philippines de 2001 à 2010 et dont le mandat a été entaché d’allégations de corruption massive et de fraudes électorales.

(Avec AFP)

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