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Afin d’inciter à la vaccination contre la COVID-19 et le PEV/HPV , Le district sanitaire de Fatick signe une charte d’engagement avec les acteurs clés et parties prenantes

Dans le cadre du projet Engagement Communautaire et Communication de risque pour la relance de la vaccination contre la Covid-19 et le renforcement du programme élargi de vaccination de routine au Sénégal, le district sanitaire de Fatick a organisé un atelier d’élaboration de la charte d’engagement des acteurs clés et parties prenantes pour une meilleure prise en compte de l’importance de la vaccination de routine y compris celle de la Covid-19. L’objectif général de l’atelier était  de partager avec les acteurs  clés sur l’importance de la vaccination de routine y compris celle de la Covid-19, le PEV/HPV et susciter leur engagement à accompagner le district.

 

La pandémie de la COVID-19 a profondément bouleversé les dynamiques mondiales notamment les changements inattendus qui ont entraîné la propagation de messages discordants un peu partout dans le monde. Au Sénégal, son apparition, depuis mars 2020, a connu trois vagues successives causant entre autres, 88 900 cas et 1968 décès (Communiqué du 29 décembre 2022 du MSAS), une baisse de la fréquentation des structures sanitaires et la couverture vaccinale des enfants ciblés par le PEV/HPV. A cet effet, des stratégies de lutte contre la pandémie ont été mises en place notamment le plan de riposte multisectoriel de 2020… (Prévention, Traitements et Réhabilitation), des mesures préventives (confinement, distanciation physique ou sociale, mise en quarantaine, utilisation de masques et lavage des mains dans les lieux publics), et la souscription de l’Etat à l’initiative COVAX. Malgré ces efforts, des défis majeurs liés à l’accessibilité et l’acceptation par les populations des vaccins se sont posés (déploiement lent et incohérent des vaccins, associé à des mythes, des informations erronées sur l’innocuité des vaccins COVID-19). De plus, les obstacles préexistants, liés au genre et à l’inclusion, semblent ne pas faciliter l’accès des femmes, des jeunes et des personnes vivant avec des handicaps, à la vaccination contre la Covid.

Selon un document de la région médicale de Fatick remis aux participants, « Au 1er juin 2022, 1 480 423 personnes avaient reçu au moins une dose du vaccin COVID-19, soit environ 6 % de la population totale (point national de la DP du 30 septembre 2022) ; très loin de l’objectif de couverture recommandée par l’OMS, qui est de 70%. Par ailleurs, concernant la vaccination PEV/HPV, entre 2020 et 2021, malgré la pandémie de la Covid-19, la couverture au Penta3 a atteint 90%. Cependant, pour le HPV1 et HPV2, les couvertures avoisinent respectivement 44 et 24%. Des efforts soutenus sont nécessaires pour maintenir les acquis chaque année et vacciner la cohorte de nouveau-nés et des jeunes filles de 9 à 14 ans pour le HPV. Le défi principal reste l’atteinte de la couverture complète et la réduction des zéro dose ».

 

C’est dans cette optique que l’UNICEF a financé un programme d’envergure nationale, venant en appui au MSAS, pour prévenir une éventuelle résurgence des cas de Covid au Sénégal, mais également renforcer la vaccination de routine du PEV/HPV. La mise en œuvre de ce programme est assurée par trois ONG que sont Plan International Sénégal, World Vision et Catholic Relief Services.

De façon spécifique, il s’agira d’après toujours le même texte « d’améliorer les connaissances et attitudes des populations et des personnes ressources (enseignants, agents de santé, leaders religieux, artistes, sportifs, influenceurs, journalistes, blogueurs, élus locaux, autorités administratives et politiques et les forces de défense et de sécurité) sur l’importance de la vaccination contre la Covid-19 et le PEV /HPV de routine, de renforcer l’accès, l’utilisation et la vulgarisation des données d’enquêtes, d’études et de recherches pour le développement d’interventions de création de la demande par les parties prenantes (professionnels CSC, prestataires de la santé, acteurs communautaires, OSC), de renforcer les interventions d’engagement communautaire, de communication de proximité et de communication inter personnelle pour une utilisation optimale des services de vaccination, d’amener au moins 319 500 personnes à se vacciner contre la Covid-19 dans les 7 régions cibles d’ici décembre 2023″.

De façon spécifique « Cette activité selon le document consiste à amener les acteurs clés à s’engager à soutenir la vaccination de routine et la vaccination contre la covid-19 à travers la signature de la charte , d’appuyer les leaders clés (ECD, ECR, CT, leaders religieux et coutumiers etc.) à élaborer et mettre en œuvre un plan d’action pour soutenir le district dans ses activités de communication et enfin de discuter d’un dispositif de mise en œuvre et de suivi de la charte d’engagement ».

Pour mieux sensibiliser les populations à se vacciner contre la Covid-19 et au HPV pour les jeunes filles de 9 à 14 ans une charte d’engagement des acteurs clés et parties prenantes a été signée à l’issue de la rencontre. Cette charte est conçue comme un outil d’engagement pour le personnel de santé, les Agents de Prévention et de Promotion, ainsi que les organisations de la société civile et autres parties prenantes qui sont chargées d’activités d’engagement et de participation communautaire en soutien à la vaccination.

Au niveau du District Sanitaire de Fatick, les populations n’ont pas échappé à l’effet de masse que les rumeurs et le déni ont causé sur la perception et les fausses informations concernant la pandémie COVID 19 et le HPV.

Il apparaît de plus en plus clairement que des gens reportent ou refusent des vaccinations parce qu’ils n’ont pas confiance dans l’importance, la sécurité et l’efficacité des vaccins ; cela vient s’ajouter à des problèmes persistants d’accès . Or la confiance des communautés est incontournable si l’on veut que les gens acceptent de se faire vacciner.

 Pour créer la confiance, il est essentiel de bien comprendre les perceptions qu’ont les communautés de la maladie et les questions, doutes et craintes principaux qu’elles ont au sujet des vaccins en général et de ceux contre le HPV et la COVID-19, en particulier. Des expériences préalables d’épidémies et la perception qu’ont les communautés des risques associés à la maladie peuvent également influencer le taux de vaccination.

Dans certains contextes, un manque de confiance dans les fournisseurs de services, de mauvaises expériences de vaccination précédentes et des services de mauvaise qualité peuvent également avoir un impact sur la décision d’accepter ou non un nouveau vaccin.

Selon Idrissa Ndiaye responsable éducation et information pour la promotion de la santé  « Le district sanitaire de Fatick développe des stratégies  pour améliorer le taux d’acceptation des vaccins et la demande correspondante. Ces stratégies comportent une forte composante d’engagement communautaire pour s’attaquer aux questions de confiance et d’acceptation, y compris la demande vaccinale, et pour répondre aux questions des gens concernant les critères de priorité lors des vaccinations, par exemple pourquoi certaines personnes sont considérées comme prioritaires. Ces stratégies sont adaptées aux différents contextes afin de répondre aux besoins de différentes populations ».

Il ajoute  » il est mis en œuvre une combinaison d’interventions fondées sur les résultats de recherches en sciences sociales et comportementales, des statistiques de couvertures vaccinales notamment en faisant appel à l’engagement communautaire, à des campagnes de masse, au niveau communautaire et sur les réseaux sociaux, sans compter la formation du personnel de santé et des acteurs  communautaire ».

ENGAGEMENT DES ACTEURS CLÉS ET DES PARTIES   PRENANTES

Sur l’utilité de l’engagement des acteurs clés et des parties prenantes de la charte paraphée, Idrissa Ndiaye explique « La réticence ou l’hésitation par rapport aux vaccins contre le Covid-19 et HPV, la léthargie des groupes de soutien et la faible implication des jeunes et des autres sensibilités au niveau communautaire a fortement motivé les acteurs clefs et les parties prenantes, relais indispensables pour la réussite de cette politique vaccinale, à s’engager collectivement pour la promotion de la vaccination contre la Covid-19, le HPV et le PEV de routine ».

Il conclut « Pour répondre effectivement à la réponse contre les épidémies, la lutte contre les maladies infectieuses, la vaccination est l’intervention de prévention la plus efficace. Dans cet objectif, les couvertures vaccinales attendues sont de 90 voire 95% par antigène chaque année ».

Dans le cadre de la promotion et du plaidoyer en faveur du PEV de routine y compris la vaccination contre la Covid-19 et le HPV, les acteurs clés que sont les journalistes, les représentants des collectivités territoriales,les leaders religieux et coutumiers se sont engagé  à relever le défis de 10 points en faveur de la vaccination  contre la covid-19, le HPV et le PEV de routine selon les recommandations en vigueur par tous moyens disponibles.

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