Pour l’Honneur et À la Mémoire de L’Homme De la Résistance Armée : Lat Dior Ngoné Latir Diop- 1842-1886. Par Ahmadou Diop.
À ce jour historique, qui marque l’anniversaire de la mort de celui qui fut le symbole du patriotisme et de la résistance armée. Je parle bien de Laba, dit Lat Dior Ngoné Latir Diop.
Qui est donc cet homme au parcours exceptionnel, dont la solidifié mentale fit de lui un brave guerrier, qui n’eut jamais tremblé, comme les feuilles mortes, ni impressionné par la puissance de feu des canons, tirant 100 coups à la minute ?
Lat Dior Ngoné Latir Diop, le patriotique, l’homme d’honneur, l’inimitable téméraire, l’emblématique soldat, l’inoubliable référence figure de proue, qui prit les armes, et âgé seulement de 15 ans, entra dans la case de l’homme, en même temps, décousit avec l’armée coloniale, pendant 25 ans jusqu’à sa mort sur le chemin de l’honneur à Dékheulé, les armes à la main.
-Lat. Dior Ngoné Latir Diop et ses guerriers Tiédos infligèrent une défaite cuisante à Madiodio, soutenu par les Français à la bataille de Coki en 1861.
Alors, Aujourd’hui, 27 octobre 2017, c’est-à-dire 131 ans après la disparition du célèbre résistant à Dékheulé, qui se trouve à quelques encablures de Thilmakha Mabcol, le berceau et le fief de la bravoure indélébile.
Rendons donc un Grand Hommage Vibrant À la Dimension de l’Homme du refus, aux qualités remarquables, représentée en la personne du dernier Damel du Cayor, l’emblème du gros calibre, le soldat le plus téméraire de toute l’histoire, qui se dressa la tête haute contre toute l’armada réunie de Faidherbe, à Pinet Laprade, le capitaine Valois, pour ne citer que ceux là.
-À Ngol-Ngol, l’armée coloniale à bout de souffle, tentait vainement de réinstaller Damel Madiodio Déguène Codou, est battue par les troupes de Lat Dior Nogné Latir Diop. Faidherbe charge ensuite Pinet Laprade de rétablir la situation en faveur des Français. Mais Madiodio fut définitivement battu.
-La bataille de Latir Dior Ngoné Latir Diop contre les troupes françaises commença, alors, en 1856, suite à la décision de construire la ligne télégraphique Dakar – St Louis et celle du chemin de fer dans le même sens. La ligne ferroviaire fut financée par la société des Batignolles.
-12 janvier 1864, eut lieu donc la terrible bataille de Loro. Pendant cette fameuse bataille ensanglantée, les troupes utilisèrent pour la première fois un armement lourd, moderne : mitrailleuses lourdes et des canons. Ce genre d’armement n’avait encore jamais été utilisé en sol africain..
-Lat Dior Ngoné Latir Diop et les Tiédos rencontrèrent Pinet Laprade à Loro. Lat Dior en tua plusieurs hommes, mais perdit au moins 300.
Le Marabout, Maba Diakhou Bâ fait de Lat Dior Nongoné Latir Diop le général de son armée.
Ils mènent ensemble plusieurs campagnes militaires dont la plus connue reste sans aucun doute la bataille de Paos Koto ou Pathé Badiane où l’armée coloniale, sous les ordres de Pinet Laprade, subit une lourde défaite. Après la mort de Maba Diakhou à la bataille de Somb, en juillet 1867, Lat Dior retourne au Cayor et retrouve un royaume au bord de la dislocation.
La France essaie d’imposer son protectorat. Lat Dior Ngoné Latyr Diop et son armée se rendent, le 26 octobre 1886, à Dékheulé pour combattre les colons français. Le dernier Damel du Cayor perd la vie sur le champ d’honneur avec deux de ses fils et bon nombre de ses partisans.
En dehors du soldat, qui put tenir tête à l’armée, pendant de si longues années de combats ?
Le Damel du Cayor, eut le courage d’affronter un tel ennemi, lequel ne lésina jamais sur ses moyens logistique, et écraser sans remords tout récalcitrant, qui le défia sur le terrain ?
Tous les écrits corroborent, l’admettent incontestablement, en tant que fin stratège, dictait sa loi, puisqu’il maîtrisait plus que le colon le terrain.
Il fallait donc un homme de poigne de la trempe de Laba, qui puisse avoir disposé des nerfs d’acier, face à l’envahisseur, pour mener jusqu’au bout, sans quartier, cette mission si périlleuse.
Je me passerai de sa lignée et des qualités remarquables qu’il incarna, durant son existence si courte, mais chargée d’histoire. Un tel homme mérite vraiment du respect et des égards.
le Sénégal qui marche sur la tête et à contre sens de l’histoire, tourne indignement le dos à celui qui s’est battu 24 ans durant, a livré 42 combats acharnés sans répit, contre les envahisseurs, jusqu’à mort à Dékheulé, le 27 octobre, à 11 heures, les armes, avec ses deux fils, Sakhévar Niabasse et Thiendella, y laissèrent leurs vies dans le champ de bataille, historique, à Dékheulé.
Alors, « le Tirailleur Sénégalais, présumé président de la république du Sénégal « , qui se niche aujourd’hui derrière les grilles d’un palais colonial, sis l’avenue Roume à Dakar, malgré son apparence, reste plus que jamais le plus fidèle captif au service de la France, est par définition, la copie certifiée conforme de Mamadou Racine Sy, qui reçut son titre de sous- lieutenant indigène, lequel âgé de 20 ans, fut élevé à la légion d’honneur française en 1883, comme le premier capitaine, Tirailleur Sénégalais, combattit farouchement avec les troupes coloniales contre Lat Dior Ngoné Latir Diop.
Mamadou Racine Sy, mourut et enterré au Mali, intégra les Tirailleurs Sénégalais, crées de toute pièce par Faidherbe en 1857.
Lat Dior Ngoné Latir Diop, l’indomptable, le patriote, est le seul résistant à prendre les armes et livrer 42 combats , très acharnés avec toute la rigueur, contre les troupes françaises, étrangères, pendant 24 ans, malgré la supériorité numérique de ses adversaires.
Jusqu’ici, personne n’a eu un si riche et exceptionnel, beau palmarès, même s’il y a eu beaucoup qui ont pris les armes à la main.
Lat dior disait gan du Tabax- l’étranger ne doit point construire- on nous tue, mais on ne sous déshonore point, disait-il, mais le poète de la négritude, le maître du plagiat historique s’en appropria, s’enorgueillit. Aimé Césaire, reste bien l’inventeur du concept.
Macky Sall, suit mécaniquement son maître, le retrait des troupes et bases militaires, relevait d’un nationalisme mal placé.
Comme pour rappeler la construction du chemin de fer St louis, qui opposa Lat dior et les français, l’homme ressuscite son TER. Une curiosité qui témoigne de son d’inféodation au pays de Marianne, lequel délocalise son conseil des ministres à Paris.
Le Sénégal trahit ses héros, ses hommes d’honneur, mais idolâtre ses oppresseurs et les bénit, perpétue leurs mémoires.
Dans ce pays, il y a eu beaucoup de résistants au Sénégal, mais en dehors de lui, personne n’a combattu, lutté farouchement, aussi longtemps par sa faculté de son courage, sa ténacité, sa bravoure, fit de lui un résistant qui n’a jamais cédé d’un pouce, ni tremblé face à la domination exceptionnelle contre les armes à la main contre les français. Bref, il fut un personnage, téméraire hors du commun que le Sénégal ait connu à nos jours.
Alors, au Sénégal, l’État clientéliste, applique la règle étable, selon laquelle les États n’ont pas d’amis, mais des intérêts.
Autrement dit, l’État marionnette, crache naturellement sur le passé historique, glorieux des Grandes familles sont plus que divisées, disloquées, aujourd’hui, et qui ont fait la fierté du Sénégal.
La mésentente et la désunion totale autour de la famille du Grand résistant, expliquent en grande partie le manque de considération de l’État à leur égard.
Nous qui sommes donc de cette famille, nous devons absolument nous organiser, si nous voulons que l’État prenne en charge la restauration du Tombeau du dernier Damel du Cayor. Les politiques ne connaissent que le rapport de force. Nous pouvons y réussir, si nous voulons. Car nous avons du poids dans pays. C’est une question de volonté et de fibre d’honneur.
En vérité, nous prenons le contrepied de la résistance soufie des grandes figures historiques, charismatiques, religieuses, auxquelles nous sommes affiliés, ont su préserver, sans bruits, ni ornements, la trajectoire salutaire de leurs créateurs.
Mais quant à nous, qui sommes de la ligne directe du Dernier Damel du Cayor, la désunion totale, semble-t-il, est la principale cause de ce qui nous arrive.
En Chine, il est quasiment impensable de voir l’effigie de Tchang Kaï-chek à Côté de celle Mao. Il est aussi inimaginable qu’en France, que l’on puisse élever des Statues à la gloire d’Hitler, de Goebbels et Cie.
Alors que chez nous, les oppresseurs colonialistes font légion, que l’on immortalise en toute impunité, à la place des bons patriotes, qui sont relégués au second plan.
Or, le manque d’unité de la famille de Lat Dior Ngoné Latir Diop, autorise l’ État à ne rien faire, lequel laisse sciemment l’état en ruine, tel qu’il est, le mausolée de celui qui fut incontestablement considéré comme le Héros, le plus Grand Résistant armé, qu’ait connu le Sénégal dans son histoire. L’union sacrée devrait servir de pression et rappeler à L’état ses obligations régaliennes.