POURQUOI LE SÉNÉGAL VA POURSUIVRE L’ADMINISTRATION DE L’ASTRAZENECA

Le Sénégal va continuer à administrer Astrazeneca, à partir de l’initiative Covax, chapeautée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), d’après le chef de l’État, Macky Sall. Il l’a fait savoir, ce vendredi, lors du face-à-face à la presse, au palais de la République, où il a reçu le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez.
Dans son argumentaire, le président sénégalais a martelé « qu’il est essentiel d’écouter les experts médicaux et de ne pas laisser la passion prendre le dessus. » Ce, au moment où, dans un avis publié ce matin, la Haute Autorité de Santé a fini d’orienter les moins de 55 ans ayant déjà reçu une dose d’AstraZeneca vers un vaccin à ARN messager. Sont concernés plus de 500.000 Français ayant été vaccinés avant que l’AstraZeneca ne soit réservé aux 55 ans et plus, rapporte le site Les echos.fr.
« Le Sénégal applique une surveillance active », a réagi Macky Sall, insistant également sur « l’étude sur les effets secondaires du vaccin. Et de façon générale, pour tous les vaccins, il y a des effets secondaires. Donc, l’analyse de ces effets secondaires se fait au jour le jour, et dans les différents districts sanitaires. Pour nous, rien ne justifie, en ce qui nous concerne, l’arrêt de l’administration de l’Astrazeneca, tout comme nous administrons en ce moment Sinopharm, le vaccin chinois. »
Poursuivant, il a ajouté que le Sénégal est à la recherche de Spoutnik V, le vaccin ruse et de Johnson and Johnson. « C’est-à-dire que nous pensons que la question du vaccin n’est pas une question politique. C’est une question médicale. S’il y a un candidat vaccin qui répond aux normes sécuritaires et que notre pays, en ce qui le concerne, adopte ces normes, nous acquérons ce vaccin, et nous l’appliquons à nos populations. Donc, le reste, ça peut être un débat européen ou entre pays mais il est important que les populations soient vaccinées », a-t-il clos.
« Si Spoutnik est homologué, bien entendu nous pourrons l’inclure dans le portefeuille de vaccins administrés en Europe mais il faut que ce vaccin soit homologué. Ce qui n’est pas encore le cas », a souligné, de son côté, l’homme d’État espagnol.