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Poutine propose des négociations directes avec l’Ukraine, une première depuis 2022, mais…

(huffingtonpost) Le président russe n’a pas répondu à la proposition de trêve des Européens. Macron estime que sa contre-proposition lui sert à gagner du temps.

Une avancée inédite ou une manière de gagner du temps ? Le président russe Vladimir Poutine a proposé ce dimanche 11 mai des négociations « directes » et « sans condition préalable » entre la Russie et l’Ukraine dès jeudi à Istanbul, repoussant à de telles discussions toute possibilité d’instaurer le cessez-le-feu exigé par les alliés de Kiev.
Dans une rare démonstration d’unité occidentale, l’Ukraine et ses alliés européens, de concert avec les Etats-Unis, ont adressé samedi un ultimatum à Moscou pour accepter un cessez-le-feu « complet et inconditionnel » de 30 jours à partir de lundi, faute de quoi la Russie s’exposerait à de nouvelles « sanctions massives ».

Sans évoquer directement cette proposition, le président russe a reproché aux Européens de traiter la Russie « de manière grossière et à l’aide d’ultimatums » et a estimé que l’instauration d’une trêve devrait s’inscrire dans des discussions « directes » avec Kiev.

« La Russie est prête à des négociations sans aucune condition préalable (….). Nous proposons de commencer dès jeudi prochain, le 15 mai, à Istanbul », a déclaré Vladimir Poutine dans une déclaration à la presse, en présence de journalistes de l’AFP, tard dans la nuit au Kremlin, précisant qu’il s’entretiendrait dans les heures qui viennent avec le président turc Recep Tayyip Erdogan.

Poutine ne rejette pas un cessez-le-feu

Ce dernier, en contact régulier avec son homologue russe, a plusieurs fois proposé d’accueillir des pourparlers de paix. La Turquie, membre de l’Otan, avait joué un rôle de médiation en 2022 pour la conclusion d’un accord permettant l’exportation de céréales ukrainiennes par la mer Noire, dont la Russie avait par la suite claqué la porte.

Vladimir Poutine a averti que des discussions devraient porter sur « les causes profondes du conflit » – qu’il a qualifié de « guerre » bien que ce terme soit rejeté par les autorités russes – « dans une perspective historique ».

« Nous n’excluons pas qu’au cours de ces négociations, il soit possible de se mettre d’accord sur de nouveaux cessez-le-feu », a-t-il ajouté, accusant Kiev d’avoir violé à de multiples reprises de précédentes trêves ou moratoires sur les frappes sur les installations énergétiques.

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