Problématique sanitaire à Keur Samba Gueye : Quatre postes de santé aucune ambulance
Ce constat alarmant pousse le maire à émettre un appel poignant, fondé sur le fait que tous les postes de santé de la région connaissent une affluence considérable de la part des habitants, ce qui entraîne fréquemment des besoins d’évacuation médicale. Malheureusement, ces évacuations sont souvent entravées par l’absence d’ambulances opérationnelles. La seule ambulance dont nous disposions, accordée dans le cadre du Programme de Modernisation des Axes et des Territoires Frontaliers (PUMA), est hors service depuis plus d’un an.
Cette situation constitue un véritable casse-tête pour le personnel de santé, en particulier lorsqu’il s’agit de transférer des femmes en phase d’accouchement vers le district sanitaire de Sokone, où elles sont confrontées à des cas médicaux critiques. Cela se reflète clairement dans le nombre significativement élevé d’accouchements à la maternité du poste de santé de Keur Samba Gueye, qui s’élève à environ cinquante par mois. Cette forte affluence nous expose à d’innombrables défis, notamment lorsque nous devons référer nos patientes en l’absence d’une ambulance adéquate, déclare Mme Coura Kane Diebakhate, sage-femme en poste.
La sage-femme souligne également que les autorités sanitaires sont sollicitées de manière récurrente en raison des nombreux cas de référence auxquels elles sont confrontées. Elles sont souvent contraintes de faire appel à des véhicules de type « taxis clandestins », avec toutes les complications que cela implique, en particulier durant la saison hivernale. Mme Coura Kane Diebakhate déplore : « Il nous arrive parfois de chercher un véhicule jusqu’à une heure tardive de la nuit. Faute d’alternative, nous devons solliciter les services de la mairie pour évacuer la patiente, et même dans ce cas, nous sommes confrontés à des situations complexes. »
Par ailleurs, il est important de noter, selon la sage-femme du poste de santé de Keur Samba Gueye, que des accouchements à domicile sont fréquents, en moyenne cinq, en plus des accouchements réalisés dans une dizaine de cases de santé. De plus, les consultations prénatales et néonatales enregistrent régulièrement jusqu’à 200 visites par mois.
Face à cette situation préoccupante, la population lance un appel urgent pour l’acquisition d’une ambulance et exprime également le désir de voir de nouvelles infrastructures médicales érigées afin de rapprocher les soins de santé des localités enclavées, en particulier celles qui partagent la frontière avec les voisins gambiens.
Lefatickois.net