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Projet de loi sur le «pass sanitaire»: au Sénat, la droite veut alléger les sanctions

rfi

En France, le projet de loi sur le passe sanitaire est examiné ce jeudi 22 juillet par les sénateurs. Pour aller au cinéma, au musée ou dans des établissements sportifs, les Français doivent désormais présenter une preuve de vaccination ou un test Covid-19 négatif. Si sur le fond, la droite, majoritaire au Sénat, approuve l’esprit du texte, elle trouve les sanctions trop sévères.

Même s’ils ne sont pas hostiles à l’idée du « pass sanitaire », la droite sénatoriale trouve son application trop rapide et surtout trop contraignante. Avant de punir, il faut d’abord faire confiance aux Français, estime Philippe Bas, sénateur LR : « Ce qui bloque pour nous, c’est le fait qu’on ne fasse pas assez confiance aux Français. Pour nous, c’est important qu’avant d’utiliser l’arme atomique de la sanction pénale, on commence par amener chacun à respecter les règles. Il faut que la confiance soit rétablie, parce qu’il y a seulement quatre semaines, le discours qui était tenu était un discours euphorisant de sortie de crise. »

►À lire aussi : «Pass sanitaire» en France: le gouvernement cherche à rassurer

La droite va donc déposer une série d’amendements. « Dépénaliser par exemple les sanctions qui étaient prévues à l’origine, explique Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat. On va desserrer un certain nombre de calendriers, on va aussi essayer de faire en sorte que dans des lieux comme les terrasses on n’ait pas besoin des gestes barrières. »

Mercredi dans l’hémicycle, Jean Castex demandait aux sénateurs d’améliorer et de perfectionner le projet de loi. Banco, répond la droite qui compte en profiter aujourd’hui.

Je suis un peu dubitatif…

Thomas Roederer, épidémiologiste, s’exprime sur le fait que les personnes qui auront un passeport vaccinal complet n’auront plus besoin de s’isoler si elles sont cas contact.

Lucie Bouteloup

♦ Reportage dans un cinéma parisien

Depuis ce mercredi 21 juillet, il faut désormais se munir de son « pass sanitaire » pour pouvoir entrer dans les salles obscures, c’est-à-dire, un certificat de vaccination ou un test datant de moins de 72h, ou encore un certificat de guérison si l’on a été infecté par le Covid-19. Un dispositif géré par les cinémas eux-mêmes, qui reste encore un peu flou et contraignant.

Dès qu’ils passent la porte du cinéma Max Linder, les spectateurs doivent s’arrêter. Pas pour acheter un ticket, mais bien pour présenter leur « pass sanitaire », vérifié par un des employés du cinéma. Un dispositif dont la gérante Claudine Cornillat comprend la nécessité, mais qui reste selon elle compliqué à mettre en œuvre…

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