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Projet Toutheme : Faire de l’écriture libre un gagne-pain

Faire de sorte que l’écriture libre constitue un gagne-pain pour les jeunes, est ce que tentent de concrétiser des chroniqueurs, regroupés à travers le projet «Toutheme»

L‘écriture libre, c’est cette écriture qui s’affranchit des règles de l’orthographe et la grammaire. Valoriser cette forme d’écriture, c’est ce à quoi s’emploient des chroniqueurs regroupés au sein de l’équipe de Toutheme. «L’écriture libre, c’est le fait d’écrire sur un thème. Nous nous sommes inspirés de l’émergence de la culture littéraire dans les réseaux sociaux. Et à partir de ce moment-là, nous avons imaginé, pensé ce projet qui est venu valoriser l’écriture libre, mais aussi essayer de faire de ce monde-là, une entreprise qui pourrait profiter aux jeunes, les aider à vivre de leur plume et leur art», indique Amadou Dieng, membre de l’équipe de Toutheme, qui intervenait dimanche au cours d’une rencontre destinée à la valorisation de l’écriture, à la Place du Souvenir. Expliquant l’écriture libre, M. Dieng de souligner que «c’est cette écriture qui nous permet d’extérioriser nos sentiments, ce qui se passe dans la société, ce que les gens vivent réellement. Essayer d’adapter l’écriture aux réalités de la société. Parce que nous avons vu que les élèves ont commencé à s’intéresser à l’écriture sur les réseaux sociaux, sur l’application Wattpad par exemple, un site canadien qui a aujourd’hui plus de soixante millions de lecteurs et où l’on note que la plupart des écrivains sont d’origine africaine. Et pourquoi ne pas créer un site africain qui va profiter aux africains, qui va permettre à ces jeunes talents de pouvoir vivre de leur talent ?», fait savoir ce membre de l’équipe de Toutheme. «Comme les anglo-saxons le définissent, l’écriture libre, comme on l’entend, est l’écriture qui se détache des contraintes de la grammaire, l’orthographe», fait remarquer Amadou Dieng. «Nous avons décidé d’organiser le monde littéraire, jusqu’ à ce que l’on puisse vendre le produit d’une manière formelle, organisée. C‘est-à-dire, nous prenons le soin de corriger les productions, chercher les coquilles et tout faire pour que la production soit consommable», souligne Amadou Dieng.

Aider les jeunes à vivre de l’écriture libre, c’est faire en sorte de les aider «à publier dans notre site, des œuvres payantes». «Nous sélectionnons les meilleures œuvres que nous éditons. Après l’édition, c’est là que l’écrivain va commencer à vivre de son art», indique-t-il, non sans dire qu’au-delà de ça, la réalisation cinématographique est en ligne de mire. «On voit l’émergence des séries sénégalaises et africaines, qui sont inspirés d’histoires africaines. On voit des chroniques comme Maîtresse d’un homme marié, qui a été réalisé et adapté au cinéma. C’est la même chose que nous essayons de produire, d’éditer et ensuite de produire nos talents», affirme M. Dieng.

Un groupe de chroniqueurs

Le projet Toutheme est parti du monde dans lequel nous vivons, assure M. Dieng. «Nous sommes des chroniqueurs. Nous étions en train de développer des sites canadiens, européens et même chinois. Nous nous sommes, à un moment donné, dit qu’il faut exploiter ce potentiel que nous avons en Afrique. Pourquoi ne pas créer un cadre dans lequel nous allons promouvoir nos écrits ? Nous allons créer une entreprise qui va être une source de revenu pour les écrivains», mentionne notre interlocuteur. «On n’a pas besoin de lire Balzac ou Descartes pour maitriser la situation du Sénégal. Nous sommes pour l’écriture moderne, nous sommes pour l’adaptation à nos réalités», avance Amadou Dieng, qui informe que le projet a démarré cette année-ci. «C’est juste une coïncidence que nous organisons l’événement en même temps que la Foire du livre. En réalité, nous avons commencé à travailler sur ce projet depuis des mois et nous comptons pérenniser ce projet-là, parce que c’est la première édition.»

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