Récurrence des infections respiratoires, ces derniers jours : les Sénégalais exposés
Depuis quelques temps, les infections respiratoires prennent une place importante dans les consultations en médecine mais aussi en officine pour les conseils. Une situation qui s’est accentuée avec les manifestations enregistrées ces derniers jours pour le report de la présidentielle du 25 février, avec les fumées de pneus et ordures et autres objets brulées par les manifestants mêlées à l’odeur âcre et suffocante des gaz lacrymogènes utilisés par les Forces de l’ordre dans leur riposte pour les disperser.
Il faut juste faire remarquer qu’au Sénégal, durant ces deux semaines, les maladies respiratoires se sont accentuées, avec le changement climatique. Déjà, il y a quelques semaines, les vagues de poussière, avec des particules solides suspendues dans l’air (pollué), qui ont couvert tout le pays ou presque pendant plusieurs jours, ont réveillé beaucoup de cas chez des personnes vulnérable et sujettes à ces pathologies.
De nombreux virus qui sont à l’origine du rhume et de la grippe vivant dans l’air. Il s’y ajoute la fumée qui se dégage des brûlis (pneus, tabliers, planches, troncs d’arbres, ordures…) causés par les manifestations pour dire non au report de la présidentielle par le chef de l’Etat. Il y a aussi les gaz lacrymogènes utilisés par les Forces de défense et de sécurité qui envahissent aussi des maisons, services et autres ateliers aux alentours des théâtres de manifestation.
La poussière étant l’un des vecteurs de cette propagation, beaucoup de malades souffrant d’Asthme ou d’allergies ont vu leurs pathologies ressurgir et les plus touchées sont les enfants et les personnes âgées. Pour ceux qui sont des enfants, la bronchite, une inflammation des bronches et des bronchioles, est la plus répandue, selon le personnel soignant. Elle est le plus souvent d’origine virale, mais peut aussi être bactérienne. Il y a également la pneumonie qui est une inflammation des poumons, d’origine bactérienne.
LES INFECTIONS DES VOIES RESPIRATOIRES SUPERIEURES (IRS) ET CELLES INFERIEURES (IRI)
Les maladies des voies respiratoires touchent toutes les tranches d’âge et représentent une cause considérable de mortalité, en particulier chez les patients immunodéprimés dont ceux souffrant d’asthme, de pneumonie, entre autres. Elles constituent la 3ème cause de mortalité dans le monde. Les agents pathogènes peuvent correspondre, selon les spécialistes de la maladie, à toutes sortes de micro-organismes, alors que la plupart des infections sont provoquées par des virus.
Les signes peuvent aller d’une toux grasse, à une production importante de mucus, douleur au niveau du thorax, sifflements, fièvre, frissons et des courbatures. Ces infections peuvent toucher la partie supérieure comme inférieure des voies respiratoires. Cependant, celles, les plus fréquentes sont les Infections des voies respiratoires supérieures (IRS) touchant le nez, les sinus, le pharynx et le larynx. Et on peut noter les plus courantes dont la grippe et le rhume.
Ces deux pathologies sont la cause présentement de bon nombre de consultations dans les structures du pays. Si ces maladies sont le plus souvent bénignes et peuvent disparaître avec du repos et le fait de boire beaucoup, dans certains cas, ils nécessitent l’aide du personnel soignant qui va faire une prescription. Au niveau des officines, les pharmaciens sont très souvent sollicités pour des conseils, quand les premiers symptômes font leur apparition, à savoir les fièvres, éternuements, toux. Et, comme ces médicaments peuvent se procurer sans ordonnance, le traitement est très vite donné par le professionnel du médicament qui peut aussi faire l’orientation, s’il constate des signes inquiétants sur son patient, vers le médecin.
D’autres Infections des voies respiratoires inférieures (IRI) peuvent toucher la trachée, les voies aériennes et les poumons. La pneumonie et la bronchite sont les formes les plus courantes d’IRI, elles sont plus fréquentes chez les enfants. Pour ces maladies, le recours au médecin est très vite préconisé par les praticiens, pour une prise en charge adéquate.
LA PREVENTION
Pour limiter les risques de développer une infection respiratoire, il est important de ne pas fumer, d’avoir une bonne hygiène de vie, de se laver régulièrement les mains et ne pas interrompre un traitement antibiotique sans conseil du médecin.
Denise ZAROUR MEDANG