CULTURE / ARTHISTOIRE

ROKHAYA SALL, FONDATRICE DES COURS PRIVES MADIEYE SALL : Le modèle d’une institutrice émérite.

ROKHAYA SALL DITE DABA, FONDATRICE DES COURS PRIVES MADIEYE SALL : Le modèle d’une institutrice émérite.
C’est au lendemain de son départ à la retraite, en 1979, qu’ Adja Rokhaya Daba Sall fonda les Cours privés Madièye Sall, du nom de son illustre père, instituteur émérite qui participa à la formation de la première génération de l’élite sénégalaise.

Il s’agissait, pour elle, d’aider à une bonne formation de jeunes garçons et de jeunes filles, à un moment où le taux de déperdition scolaire prenait des proportions inquiétantes. Pour cette institutrice de vocation, formée pour servir, l’avenir d’un pays résidait dans la formation de sa jeunesse, par le biais d’une éducation de base solide, gage de ressources humaines de qualité.

Alors, l’on comprend aisément sa décision de rester à Dakar, pour continuer à exercer sa passion, en lieu et place d’une douce retraite au bord du fleuve Sénégal, à Saint-Louis, sa ville natale. Dans la mesure où, Rokhaya Daba Sall s’est, durant toute sa vie, battue pour rehausser, dans toutes ses composantes, le prestige de l’école sénégalaise. Et ce sont des générations de Sénégalais qui ont été formées à la bonne école, celle de la fille de Madièye Sall. Car, à l’image de son illustre père, elle a écrit, à son tour, de belles pages de l’école sénégalaise. Et aujourd’hui, son nom est gravé en lettres d’or au panthéon des instituteurs émérite de la Nation.

Jeune Saint-louisienne au sortir de la guerre, elle a servi d’abord loin de sa famille, de sa ville natale, en toute humilité, le professionnalisme et le sens du devoir accompli en bandoulière. Affectée à Linguère, au beau milieu du Djolof, en 1949, après sa sortie de l’Ecole normale de Rufisque, elle donna le meilleur d’elle-même, pour faire valoir ce qu’elle a appris à l’Ecole normale des jeunes filles de Rufisque, quelques années plutôt. En 1950, c’est la ville de Dagana qui l’accueille dans le cadre de sa mission. De retour à Saint-Louis, elle donna le meilleur de sa carrière, offrant à toute une génération de jeunes filles, la chance de réussir avec succès aux examens et concours. Alors qu’elle allait tout droit vers la déperdition scolaire. Ses excellents résultats lui valurent une bonne réputation confirmée par ses états de service. En 1968, ce fut au tour de Dakar d’accueillir la ’’Grande Royale’’ dans sa mission. Après dix bonnes années à Dakar, elle fut admise à valoir ses droits à une retraite paisible. Mais, c’était mal comprendre cette institutrice dont l’unique souci était d’accompagner la réussite de ses ’’enfants’’.

La décision prise de mettre en place une école privée participait d’une volonté de restaurer l’espoir chez les parents de la capitale, dont les enfants finirent par se retrouver en dehors du système scolaire classique.

Peu avant son rappel à Dieu, elle eut droit à toutes les décorations (de la Mention honorable de l’Académie française en 1958 à la Grande croix du Mérite en 2004, la seule qui manquait à son registre). Aujourd’hui, c’est tout un peuple qui doit se rappeler des bons souvenirs de cette dame, modèle d’institutrice de vocation.
Humansofsaintlouis

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