POLITIQUE

S.Mbacké Ndiaye : « Nous Devons Tous Faire Bloc Autour Du Président Macky Sall »

Ancien ministre conseiller chargé des Affaires sportives, de la Communication et ancien Porte-parole de la Présidence de la République, Serigne Mbacké Ndiaye reste toujours un homme politique qui sait défendre ses convictions jusqu’au bout. C’est donc, cet homme politique très disponible que Xibaaru a envoyé des questions via E-mail et qui bien voulu répondre sans détours.

le ministre, l’actualité est marquée ces derniers temps par des attaques entre membres du parti au pouvoir. Des propos injurieux enregistrés et diffusés publiquement sont attribués à Moustapha Cissé Lô. La justice a été saisie de cette affaire. Quel commentaire, portez-vous sur cette affaire ?

Il est pour moi inacceptable qu’on veuille faire d’une affaire qui oppose des personnes physiques, une affaire d’Etat avec comme premier intéressé le Président de la République. Les concernés sont certes d’imminents membres du parti au pouvoir mais ils ne sont pas du gouvernement, ils n’agissent pas non plus au nom de l’Etat ou de son chef. Je comprends que des pourfendeurs du régime cherchent à en tirer profit et c’est de bonne guerre. Même si je n’approuve pas une telle attitude tendant à attiser le feu, je la comprends en tant que politique. Nous devons comprendre, d’une part, que les urgences sont ailleurs d’autre part que nous devons servir de modèle à la population et plus particulièrement à la jeunesse même si, je le reconnais, nous sommes des êtres humains avec nos faiblesses et nos lacunes. C’est la raison pour laquelle, je souhaite que la sérénité revienne entre ces compatriotes.

D’aucuns trouvent dans cette affaire, comme dans d’autres, les prémices de la chute du régime actuel du pouvoir. Partagez-vous cette vision ?

Je suis loin de partager ce qui semble être une vision mais qui ne l’est pas. En réalité c’est un souhait exprimé par les tenants de cette thèse. La force d’un leader c’est de transformer les difficultés en atouts et les échecs en succès d’autant plus que les conflits peuvent donner naissance à une revitalisation. Dans cette perspective, je demeure convaincu que le Président Macky Sall en véritable leader trouvera les mécanismes nécessaires pour gérer au mieux cette situation. En tout état de cause, tous ceux qui le soutiennent, doivent oublier leur personne et faire bloc autour du chef.

Il y a également ces nombreux scandales soulevés, comme celui de l’accaparement des terres notamment du domaine maritime ou du litige opposant Babacar Ngom du groupe SEDIMA à la population de Ndingleer. Quelle est votre appréciation sur ces différentes affaires ?

Dans notre pays, je ne sais pour quelle raison d’ailleurs, on est prompt à toujours parler de scandales pour amplifier tous les conflits. Sur la question du littoral, j’ai toujours eu une position claire que j’ai toujours exprimé : le littoral appartient à tous, il n’est pas question que certains sénégalais s’en accaparent au détriment des autres. La logique voudrait que tout cet espace attribué à des personnes physiques ou morales depuis le Président Senghor jusqu’à nos jours soient récupérée par l’Etat. Bien sûr, se posera le problème du dédommagement des occupants actuels, ce qui nécessite un financement très lourd mais dans ce cadre, je suggère au Président de faire appel à des investisseurs privés qui pourraient trouver les ressources nécessaires et exploiter la corniche comme cela se fait dans d’autres pays ça c’est la première option. La seconde c’est d’aménager ce qui en reste sans oublier de stopper immédiatement certaines constructions en cours comme c’est le cas vers le Virage. Mais il faut être cohérent, certains qui dénoncent cette occupation du littoral occupent eux des terres qui appartiennent à des paysans, or le littoral n’est pas plus important que les terres qui sont à l’intérieur.

En ce qui concerne l’affaire qui oppose la SEDIMA aux populations de Ndingleer, il faut à mon avis privilégier le dialogue et la concertation. La SEDIMA a la légalité mais devra chercher la légitimité. Ainsi, nous aurons un partenariat gagnant – gagnant au bénéfice de tous.

Pour nombre d’observateurs, les cabales qui sont en train d’être montées envers les uns et les autres, sont la conséquence d’une lutte de positionnement entre membres du parti au pouvoir pour la succession du Président de la République Macky Sall. Ce dernier fait de cette affaire un sujet tabou et entretient tout le mystère sur sa volonté ou non de se présenter à un troisième mandat. Selon vous, n’est-ce pas le Président de la République Macky Sall, responsable de tout cela ?

Vous vous en souvenez quand la question a été soulevée et bien avant la réponse du Président Macky Sall, j’avais fait une sortie dans la presse pour dire qu’il n’avait pas à donner de position, je reste constant. Il appartient à ses collaborateurs et souteneurs de faire preuve de loyauté vis-à-vis de lui tout en sachant que le pouvoir est donné par Allah le Tout Puissant. Les Sénégalais ont élu Macky Sall, il a fait confiance à certains compatriotes à qui il a confié des responsabilités. A eux de lui rendre la monnaie de la pièce.

Il y a comme une démission de l’Etat dans la guerre pour freiner la propagation de la covid-19. Le nombre de cas augmente sans cesse. Etes-vous d’accord avec les dernières mesures prises par le Chef de l’Etat, en levant l’Etat d’urgence, la réouverture des classes pour les élèves qui doivent passer les examens, alors que la pandémie se propage toujours ?

En prenant ces mesures, le chef de l’Etat a fait confiance à l’intelligence et au sens de responsabilité des Sénégalais. Il se dit qu’il est certes chef de l’Etat mais il n’est pas forcément plus conscient que les autres, plus patriote que les autres, plus intelligent que les autres. Avec une telle posture, il peut parfaitement faire confiance à ses compatriotes. Voilà le sens qu’il faut donner à ces mesures qui sont loin d’être une démission.

L’hivernage s’installe en milieu rural, et les producteurs s’insurgent d’ores et déjà sur la façon dont les semences sont distribuées. L’on risque de plonger à nouveau vers une campagne agricole difficile. Quelles mesures préconisez-vous ?

Votre question donne l’impression que les compagnes passées ont été un échec, ce qui est loin d’être le cas. Par exemple, pour la première fois, en deux mois d’exercice, plus de 100 milliards sont allés dans les poches des paysans sénégalais. En dehors de l’arachide et du mil, d’autres cultures sont en train de faire le bonheur des sénégalais, c’est le cas du maïs, du niébé, du bissap qu’on appelle oseille, des ananas, des fruits et légumes, des fleurs et j’en passe, cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de problème dans le monde rural, j’ai voulu juste mettre l’accent sur les aspects positifs qu’on ne souligne pas souvent. Est-ce que vous savez que le Président de la République a augmenté 20 milliards dans le budget du Ministère de l’Agriculture pour se procurer plus de semences, d’engrais et de matériels agricoles ? Ceci, pour prévoir l’après Coronavirus. Voilà pourquoi je voudrais que tous ceux qui se mettent à dénoncer certaines « pratiques » nous citent des cas précis en donnant des noms ce qui nous permettrait tous ensemble de combattre ces fléaux.

En conclusion, je souhaite que nous nous consacrions tous à l’essentiel sachant qu’il n’y a que Dieu qui décide de notre avenir

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