Saint-Louis – clôture de la 1ère session ordinaire de la conférence épiscopale : les évêques prônent des élections transparentes et apaisées au Sénégal et le retour de la paix au Proche-Orient
Les rideaux sont tombés avant-hier, samedi 18 novembre, à Saint-Louis, sur la première session ordinaire de la Cconférence des évêques du Sénégal, de la Mauritanie, de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert. Il s’agit de la session ordinaire de l’année pastorale 2023-2024 qui s’est déroulée pendant quatre (4) jours. Cette rencontre leur a permis de se pencher sur diverses questions qui intéressent la vie de l’Eglise au niveau de chaque Diocèse. La problématique de la migration irrégulière, la situation politique au Sénégal et celle qui prévaut au Proche-Orient ont été au cœur des débats, au terme desquels les évêques ont appelé à une élection transparente et apaisée au Sénégal en ce qui concerne la prochaine présidentielle.
Le Diocèse de Saint-Louis a accueilli, du 13 au 18 novembre dernier, la première session ordinaire de l’année pastorale 2023-2024 de la Conférence épiscopale du Sénégal, de la Mauritanie, de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert. Face à la presse, les évêques des différents diocèses de ces pays sont revenus largement sur leurs quatre jours d’intenses travaux. Ils ont longuement échangé sur la vie au sein de leurs différents diocèses mais aussi sur l’actualité de leurs pays respectifs. «Ces moments de partage sont toujours une occasion favorable pour nous de nous imprégner des réalités ecclésiales, sociales, culturelles, économiques, politiques, entre autres, des différents pays qui composent la Conférence épiscopale», a fait savoir Monsieur André Guèye, Évêque de Thiès, Administrateur apostolique du Diocèse de Saint-Louis et 2ème Vice-président de cette Conférence épiscopale.
Ces évêques ont fait part de leur inquiétude quant à la recrudescence du phénomène de la migration irrégulière, avec son lot de victimes enregistrées au Sénégal. Ils ont ainsi compatis à la douleur des familles éplorées et prié pour le repos des âmes des personnes disparues. Pour ces hommes de l’Église, il est impératif de prôner une prise en charge conséquente de la jeunesse en Afrique. «Nous appelons les gouvernants à réfléchir sérieusement sur les mesures à prendre en vue de résoudre ce problème de façon durable et satisfaisante», a-t-il indiqué. Ils ont encouragé les autorités publiques dans les différents programmes initiés pour les jeunes et appellent les entreprises publiques et privées à «soutenir ces efforts en donnant aux jeunes des opportunités d’emplois et d’insertion en milieu professionnel».
Les évêques ont dénoncé les «comportements irresponsables voire criminels» des passeurs. «Ils mettent en danger la vie des autres, en se servant de leur détresse, pour se s’enrichir», a regretté l’Évêque qui s’est aussi indigné de la complicité de certaines familles notamment les parents qui mettent la vie de leurs propres enfants en péril en les encouragent à «une périlleuse aventure». Ils ont lancé un appel solennel à l’endroit des jeunes en leur demandant, avec insistance, de ne pas prendre «des risques démesurés aux prix de leur vie» pour un avenir incertain. Aux pays de destination également, le respect des droits des migrants est requis. «L’Eglise jouera son rôle dans cette lutte contre la migration irrégulière à travers la Caritas et les communautés diocésaines et paroissiales. Ceci à travers l’initiation de projet d’insertion des jeunes des jeunes afin de leur redonner espoir», a soutenu Monseigneur André Guèye.
Ces évêques de la Conférence épiscopale n’ont pas manqué aussi de formuler des prières pour la paix en Afrique et partout dans le monde. Toutefois, la Conférence épiscopale s’est dite préoccupée par la situation qui prévaut actuellement au Proche-Orient. D’où ces prières formulées par les évêques pour le retour de la paix définitive dans cette partie du monde et leur appel au respect des droits des peuples respectifs. Le thème de cette session ordinaire de la Conférence épiscopale est : «Le rôle et la place des fidèles laïcs dans l’Église et dans la société».
YVES TENDENG