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Saint-Louis-deuxièmes journées académiques de l’international research network (IRN) count : les chiffres et les statistiques au menu des échanges d’une trentaine d’enseignants-chercheurs du monde

Le Centre de Recherches et de Documentation du Sénégal (CRDS) ex-IFAN abrite depuis hier, vendredi 1er décembre, une conférence internationale organisée dans le cadre des deuxièmes journées académiques axées sur le thème « Les chiffres et les recherches en Afrique francophone : progrès et défis ». C’est à l’initiative de l’International Research Network (IRN) COUNT en collaboration avec l’Institut d’Études Avancées (IEA) de Saint-Louis du Sénégal, l’Université Gaston Berger de Saint-Louis et l’Institut de Recherches Historiques du Septentrion. Une conférence de deux jours qui réunit une trentaine d’enseignants-chercheurs issus de diverses universités d’Afrique, d’Europe et d’Amérique. 

« Il est difficile pour les politiques publiques de pouvoir non seulement avoir la mesure des situations mais aussi de pouvoir prendre des décisions éclairées si les statistiques ne sont pas fiables. » C’est le point de vue du Directeur de l’Institut d’Etudes Avancées de Saint-Louis du Sénégal, le Professeur Babacar Fall qui s’exprimait hier à l’occasion de l’ouverture à Saint-Louis des deuxièmes journées académiques de  portant sur le thème « Les chiffres et les recherches en Afrique francophone : Progrès et Défis ». Le thème global de cette conférence est intitulé « Chiffrer et classer en situation coloniale et post coloniale. Afrique francophone XIX-XXIe siècles ». Occasion saisie par le Pr Babacar Fall pour rappeler que cette rencontre s’inscrit dans une recherche plus vaste visant à préciser le rôle de la colonisation dans cette généralisation des usages des chiffres dans le bon sens comme dans le mauvais sens. Selon lui, il est très important que la jeune génération soit éveillée sur l’utilisation des chiffres et des statistiques. « Il faut interroger les chiffres, la sensibilité et la signification et pouvoir comprendre le monde actuel dans sa structure et son organisation. Si on ne peut pas mesurer les phénomènes, il devient impossible de pouvoir effectivement en tirer les éléments de pertinence par rapport à l’opinion publique », a-t-il expliqué.

Pour le Professeur  d’Histoire à la Fastef de Dakar ex-École Normale Supérieure, il s’agit de savoir comment ces chiffres sont fabriqués et ce qu’ils nous disent de la relation coloniale, pré-coloniale et post-coloniale et des sociétés qu’ils sont censés représenter. Pour sa part également, Dr Babacar Diagne, enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar s’est focalisé sur « l’importance des données chiffrées tirées des comptoirs coloniaux », soulignant que les documents chiffrés occupent aujourd’hui une place privilégiée dans les sciences sociales. Cependant, le démographe et économètre, Dr Soufianou Moussa du Laboratoire de Recherche sur les transformations économiques et sociales de l’IFAN basé à l’UCAD de Dakar, a animé la conférence inaugurale de ces deuxièmes journées académiques. Sa communication était axée sur les chiffres dans les sciences sociales précisant que « les chiffres sont partout. » D’où leur omniprésence.

YVES TENDENG 

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