Saly-Portudal – expiration et non renouvellement de contrat de concession de leur entreprise par l’Etat les travailleurs de Dakar Nave très inquiets
Les délégués du personnel de Dakar Nave ont fait une retraite, le week-end, à Saly-Portudal pour des discussions et des réflexions autour du nouveau contrat social et des méthodes de gouvernance des organisations professionnels. Abasse Fall, le secrétaire général du Syndicat des travailleurs de Dakar Nave est revenu sur des points relatifs à l’accord d’établissement et à l’habitat social. En vue d’explorer les voies et moyens à mettre en œuvre pour leurs réalisations. Il a fait part de l’impasse dans laquelle se trouve l’entreprise Dakar Nave (DN), source d’inquiétudes des travailleurs car le contrat liant leur outil de travail à l’Etat arrive à expiration et laisse perplexe tout le monde. Des négociations ouvertes avec la Direction de Dakar Nave n’ont pas encore eu d’issues, selon lui. Il a souligné la réponse de cette dernière, n’ayant pas de réponse de l’Etat sur la question et ne pouvant rien faire.
A l’en croire, face à ce dilemme, les travailleurs de Dakar Nave vivent une situation difficile et décrient une absence d’appui de l’Etat. En plus, selon lui, la tutelle, le ministère des Pêches et de l’Economie maritime, après une première rencontre à la SIRN, la Société des infrastructures de réparation navale, avait pris des engagements pour la tenue de réunions trimestrielles pour trouver des solutions. Par conséquent, face à ces manquements, le responsable syndical entend, avec les travailleurs de DN, enclencher un plan d’actions par les moyens légaux en leur pouvoir pour rentrer dans leurs droits, la protection et la préservation de leur outil de travail. Il a rappelé que DN compte des centaines d’emplois directs en CDD et CDI mais aussi des milliers d’emplois indirects avec les fournisseurs et les sous-traitants.
Moustapha Mbow, le coordonnateur des délégués du personnel de DN, a rappelé qu’à la fin du contrat de concession de Dakar Nave, rien n’est dans la clarté et tout se trouve dans l’impasse, devant le blocage des négociations. Selon lui personne ne peut s’imaginer un port sans chantiers navals et tel va être le cas avec la disparition de Dakar Nave. Il a illustré ses propos en se référant à l’exploitation du gaz et du pétrole avec les embarcations à ces fins ; les chantiers navals sont nécessaires car étant là depuis le début des années 1900.
Serigne Malick Sock, le directeur des ressources humaines de Dakar Nave enfourche la même trompette et ne détient aucune réponse sur l’accord d’établissement et soutient que DN entend s’inscrire dans la continuité.
Samba Niébé BA