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Santé sexuelle et VIH chez les personnes Handicapées : Enda-Santé offre de nouveaux gages d’accès aux services dans la riposte et la réduction des vulnérabilités

Mis en œuvre dans 10 pays (Bénin, Burkina-Faso, Cap-Vert, Côte-d’Ivoire, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Mali, Niger et Sénégal), le programme Frontières et Vulnérabilités au VIH en Afrique de l’Ouest (FEVE) IMPULSE est piloté par ENDA Santé.  Il contribue aux progrès de la réponse au VIH, en développant une approche transfrontalière qui permet une continuité des soins de prévention et de prise en charge des populations. Le projet a mis en place le Fonds d’Innovation et d’Impulsion (F21), en 2016. Le F21 a déjà soutenu trois projets innovants pour un montant global mis à la disposition de plus de 77 millions de francs CFA. Le Fonds d’Innovation et d’Impulsion se veut être un outil qui suscite et encourage les innovations, les coopérations pluridisciplinaires et multi-acteurs pour l’émergence de solutions dans la riposte au VIH aux échelles locales et régionales.
 
 Un appel à projets innovants 2022-2023, du programme FEVE   a été lancé et a porté sur le thème : « Innover pour renforcer l’accès aux services VIH et aux services de santé sexuelle et reproductive des personnes vivant avec un handicap ». Il s’agit ainsi de contribuer à la réduction des inégalités en santé à travers la promotion de l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive et aux services VIH pour les personnes vivant avec un handicap. A cet effet, le Mali et le Niger ont été retenus.
 
 Aussi, sur 14 projets déposés deux ont été retenus.  Les acteurs ont partagé des expériences, des opportunités et des défis sur le handicap, au Sénégal, au Mali et au Niger. Ils ont également finalisé l’évaluation des projets sélectionnés et le montant alloué à chaque projet et de présenter de manière exhaustive le Fonds d’Innovation et d’Impulsion.
 
 Le projet soutenu par le Grand Douchet de Luxembourg vise à construire un écosystème de santé plus fort et plus résilient comprenant les organisations de la société civile et les établissements de santé. Il s’agit de garantir une qualité de la prise en charge conformément aux normes régionales. L’offre de santé des personnes vulnérables aux VIH doit permettre l’accès au dépistage et améliorer l’accès dans les centres de santé selon la directrice exécutive de Enda-santé. A l’en croire, plus de 40 personnes ont bénéficié des services de dépistage. Ce programme met au cœur la communauté et la contribution de la société civile. Il s’agit dans le cadre du fonds de soutenir des initiatives avant-gardistes.  Ceci, note Nguissaly Turpin, va permettre d’éliminer les barrières et difficultés que sont le manque d’information adaptée, manque de formation du personnel médical, contraintes liées à la stigmatisation et aux préjugés négatifs, les maltraitances sexuelles entre autres. « Il s’agit là de facteurs de risques qui nous interpellent tous pour une prise en compte améliorée du handicap ». Pour le docteur Safiétou Thiam, secrétaire exécutif du conseil national de lutte contre le Sida, pour la dernière enquête de prévalence sur les personnes en situation de handicap 1,9% c’est cinq fois supérieure à ce qui se passe dans la population générale.  Et ceci est lié à plusieurs facteurs dont la vulnérabilité et la stigmatisation.  C’est pourquoi, explique docteur Thiam, ce programme est d’un apport capital.
 
 Le VIH et le handicap touchent des personnes souvent marginalisées et confrontées à de nombreux obstacles pour accéder à des services de santé de qualité. Elle invite d’ailleurs à une synergie des actions pour assurer une vie meilleure à ces populations a ajouté Tania Matins au nom de la coopération luxembourgeoise. « Les projets sélectionnés sont des exemples concrets de la manière dont nous voulons travailler sur le sujet en touchant un public plus large » dit-elle.

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