Sénégal \ Une Constitution Scandaleuse sur Commande et ses Dessous : ou l’Esclandre d’un Foutoir au Service de la Monarchie Présidentielle ? Par Ahmadou Diop.
Comment en est-on arrivé là ?
Avant de parler du sujet, il nous semble utile de faire un rappel historique. La conjoncture internationale ne permet plus le triomphalisme colonial. Que faire alors ? Il s’agit bien d’une importation, tendant à bâillonner durablement les indépendances formelles de la dépendance dynamiques des 14 pays africains par des mécanismes douteux vis à vis du gendarme colonial, toujours Tout-Puissant, pour dominer un pays entier, il faut fragiliser, domestiquer, larbiniser ses élites serviles pour les rendre dociles, les compromettre, de sorte qu’elles soient malléables, corvéables, disponibles et à merci.
Au lendemain de la débâcle en Algérie, nationaliste, a arraché son indépendance les larmes à la main, il fallait donc changer de fusil d’épaule, et rattraper le gâteau perdu en Afrique francophone, qu’il convient de reconquérir, à tout prix, et peu importe que les moyens soient condamnables, au regard de la morale. La fin justifie les moyens ; selon la trajectoire du colonialisme..
Car aux yeux de l’ancienne puissance coloniale, et la voie du gouvernement provisoire, dirigé à l’époque, respectivement par Charles De Gaulles, Jaques Soustelle et René Pléven, a déjà eu l’idée saugrenue, prend les devants, impose à ses colonies , non encore indépendantes, le nazisme monétaire à l’échelle continentale africaine, notamment dans les pays qui parlent français. Cela donne un avant goût amer, savamment élaboré, et qui constitue un prolongement inavoué de l’expansionnisme, désuet, soft, et faire main basse de façon habile sur ses colonies, que le gendarme colonial considère comme son pré-carré, son domaine exclusif, ,réservé, ou ses esclaves de divin.
À cet effet, pour que la mayonnaise puisse prendre, il fallut diviser les uns contre les autres, les cliver ; créer la zizanie entre ceux qui sont au sommet de l’état, de manière qu’ils ne puissent pas s’entendre. Et pour cela, dépoussiérer les imparables vieilles recettes s’il le faut.
Constitution moribonde du Sénégal : ou l’écharde à la démocratie.
Le spectacle permanent, ubuesque auquel se complaisent dangereusement les soi-disant constitutionnalistes, désertiques, dérangés, restent en symbiose totale avec la caste invétérée d’une chapelle de capharnaüm, estampillée, les politicards rabatteurs, tous se transforment allégrement en vampires gloutonnés, ne sont que des abrutis, clientélistes, asservis, alimentaires, mercenaires au nom du miracle des postes de nomination- Emmitouflés – Tan sa Bula Nex – de la charogne pantouflarde-, se dégonflent pitoyablement, sans scrupules, ni vertu, et à la place publique, nous parlent honteusement d’une constitution délictueuse, ou d’institution fictive, lorsqu’il s’agit d’un escroc, présumé chef de clan, ne dispose nullement d’aucune étoffe, peu ou prou, digne de ce nom.
Un accident de l’histoire qui est venu au plus haut sommet de l’état sénégalais à cause de ses milliards de F CFA, qu’il a bien volés dans les deniers publics, déclarait : » J’ai bénéficié de privilèges relatifs à ma position d’ancien premier ministre « , martelait sèchement, Macky Sall, le bruyant archétype, ou l’homme des échappées torrides et des Casses du Siècle, à couper le souffle de toute l’histoire du Sénégal, dans les colonnes du Magazine américain, Foreign Affairs.
Alors, une entourloupe d’un verbatim de caniveau, des mots verbeux et creux nous renseigne éloquemment sur une mafia dévergondée en jointure, laquelle se convertit allégrement et lamentablement en cancres défroqués de la sarabande unifiée.
L’examen de l‘ossature moribonde au Sénégal, laisse apparaître une véritable écharde monstrueuse à la démocratie et aux libertés fondamentales de conscience, tant sur le plan de l’éthique, que de l’équité.
Dans son préambule, on nous parle du gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple. Mon œil ! Cela relève d’un montage de mensonges grossiers, que personne ne peut ignorer.
Le président monarque, bénéficie de l’article 80 bidon, nomme tous les emplois civils militaires, les magistrats, les juges, entre autres, les membres du conseil constitutionnel, tous les corps de contrôle institutionnels, les ambassadeurs, les consulats généraux. Toute critique, soit elle véridique, est synonyme d’offenses supposées au chef de l’état. Une rapine normée.
Ce n’est pas une démocratie, mais une dictature abjecte qui tourne à plein régime. Point d’indépendance, ni de justice, puisque celle-ci est arrimée à la volonté directe d’un tyran, auquel elle machinalement obéit au doigt et à l’œil.
Dans ces conditions, où est donc la séparation des pouvoirs, dont on tympanise, tambourine les oreilles à longueur de journées.
Chez nous, dans nos pays larbinisés jusqu’à la moelle, la notion d’État se confond effroyablement avec celle de l’Anarchie Monarchique Présidentielle.
Point de garde-fous, ni de paratonnerre à la tyrannie chevaleresque d’un paresseux, lequel vit éternellement aux crochets de la république, dépense sans compter l’argent du contribuable sénégalais, astiqué et crible d’impôts et de taxes de toute sorte, sans cela n’émeuve personne.
Un excès de zèle, d’abus pouvoir qui en dit long sur un foutoir au service de la monarchie présidentielle.
Elle a été conçue exclusivement à l’extérieur par des mains expertes, et à dessein de nous dominer éternellement, autant que possible, tant que cela est nécessaire dans le temps et dans l’espace.
Ce n’est une bonne constitution, mais au contraire, du révisionnisme vicieux, horripilant, qui nous ramène à la pierre taillée. Point barre. Il n’y a rien qui tienne. Tout est nébuleux de fond en comble. Cette hécatombe n’est pas conforme à nos modes de pensée, ni à nos valeurs traditionnelles et à notre civilisation.
C’est une insulte contre le peuple et à laquelle il faut s’élever envers et debout ; en ce sens qu’elle est donc par définition, un instrument politique, qui porte absolument en filigrane, un caractère blasphématoire, révérencielle , tient par la corde tout le peuple, devient extraordinairement comme l’esclave de droit divin d’un personnage, ne doit sa posture que grâce à l’étourderie, massive généralisée et à l’échelle nationale, l’ont mis par devers à l’envers du décor, alors que le même logiciel, l’affabulateur, le référentiel de la médiocrité, affligeante, n’était pas bien mûr, pour occuper ce poste, qui engage l’avenir de tout un pays.
Comment pourrait-on accepter l’idée, selon laquelle la souveraineté appartient au peuple, qui l’exerce par ses représentants légaux ?
Cette Constitution pensée par dans le secret des dieux, et dont l’objectif ne vise qu’à prolonger l’expansionnisme, va à l’encontre des intérêts supérieurs de la nation sénégalaise. Celui qui se niche derrière les grilles d’un palais fétichiste, agit à contre sens de l’histoire du Sénégal.
Cette histoire carambouilleuse, n’est qu’une chimère abominable, un scandale, un tissuthèque de mensonges, une offense contre les libertés fondamentales des citoyens, que l’on insulte en permanence, de sorte qu’ils soient réduits sciemment au second plan, pour l’honneur d’un seul homme, qui apparaît comme un dieu sur terre.
Autrement dit, en Afrique des traitres, endurcis, dés que le peuple a fini de voter, il perd son pouvoir et sa souveraineté. C’est tout simplement un simulacre de démocratie dévoyée, troublante, renversante, qu’il faut dénoncer tout haut, et à la quelle, d’ailleurs, il faut mettre un terme définitif. À défaut, rien ne changera dans notre pays, qui marche sur la tête.
En vérité, la charpente décousue, savamment élaborée, autorise toutes les dérives exponentielles au président- monarque, qui concentre à lui seul et par devers, tous les pouvoirs exorbitants.
Alors que le Président du Conseil, Mamadou Dia, incarne le sommet de l’État dans un système parlementaire bicéphale.
Il [Mamadou Dia] est arrêté et accusé de « tentative de coup d’État » avec quatre autres ministres, Valdiodio N’diaye, Ibrahima Sarr, Joseph Mbaye et Alioune Tall.
Léopold Sédar Senghor, qui fut incontestablement le bras armé de la France, le maître du plagiat historique, sous la couverture politique, négritude, acheta les députés, votèrent en catimini et bassement la motion de censure chez lamine Guèye, mit en place le 7 Mars 1963, la soi-disant constitution sur Diktat, que l’on appelle un régime présidentiel avec un parti unique, l’ups, dont il devint le secrétaire général.
Depuis cette date, hélas, jusqu’à aujourd’hui, le parlementarisme n’est plus un sacerdoce, perd sa raison d’être et sa substance magique, pour n’être que la courroie dévouée, dévoyée au service du chef de l’exécutif.
1955 : pour rappel Houphouët Boigny et Senghor mirent sur pied la France- AFRIQUE, bien connue aujourd’hui et sous l’appellation de Françafrique, qui est cette hydre mafieuse, cataclysmique.
Cet événement douloureux donna des idées aux autres mercenaires africains. Car l’écharde à la démocratie fait tache d’huile, parachève le totalitarisme, comme système de gouvernance en Afrique francophone, reste plus que jamais sous telle coloniale dans les 14 pays francophones des dictateurs.
Senghor fut l’homme des français, élimina un par un tous ses adversaires immédiats politiques, dont le suicide par pendaison d’Omar Blondin Diop, le redoutable intellectuel. L’homme de la nègritude-politique, opéra un véritable Coup D’état contre le président du conseil, Mamadou dia, lequel a été déporté à Kédougou. S’ensuivirent, alors, l’emprisonnement de Valdiodio Ndiaye et tous ses ministres.
Le successeur de wade, le tyran, , ou la mascotte de la référence coloniale emboite le pas et marche sur les plates bandes de ses maîtres spirituels, symbolisés par Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf- himself, n’a jamais rien obtenu de lui-même. C’est pareil pour son élève. Le centre International porte son nom à couté plus de 50 milliards de F CFA. Est-ce donc un hasard au moment où Macky Sall accède à la magistrature suprême ? Ceux qui se ressemblent, s’assemblent comme deux gouttes d’eau.
Ce dernier devint président de la république du Sénégal par décret présidentiel, le 1 janvier 1981. En 2002, le serviteur de la France, qui a largué les amarres, à la suite de sa défaite électorale, face à son rival challenger, Abdoulaye Wade, est parachuté à la francophonie, s’érige le secrétaire général, pour des services rendus à la France.
L’inimitable berger colonial, encombrant, gouverne hystériquement par des décrets et des décisions unilatérales, politiques, qui n’engagent nullement les populations sénégalaises, se passe éperdument de l’Assemblée Nationale- qu’est l’étrange Caisse de Résonance et d’Enregistrement au Service permanent du Despote-, fait la pluie et le beau temps envers et contre tous.
Quoique l’on puisse dire, cette constitution taillée sur mesure pour un seul homme, n’est qu’un outil de domination colonial, s’articule à la Françafrique et au paradigme de la francophonie. Laquelle dans son fondement, constitue à n’en pas douter l’ossature, un instrument politique, d’asservissement de service public, linguistique, culturel, financier et économique.
Plus personne n’ignore qu’elle est sous tutelle coloniale. Les traitres africains, qui n’ont jamais confiance, face à leurs armées nationales appellent par réflexe, à la rescousse du Gendarme Colonial, qui leur garantit leur impunité par le truchement des Accords de Défense Bidons, comportent naturellement des clauses sécrètes. C’est ça la face cachée de la constitution du Sénégal, ou la copie certifiée, corsée, que l’on distribue à Grande échelle continentale Africaine francophone des larbins tous sont devenus des asservis jusqu’à la moelle.
En d’autre terme, la constitution , le mercenariat encarté à la géopolitique financière, économique, idéologique plombe l’avenir du Sénégal et retarde son envol sur tous les plans. Elle porte en elle-même incontestablement les germes du recul endémique par sa capacité de nuisance.
La constitution de 1963 moribonde, autorise par devers et la primauté du nazisme monétaire et la francophonie et la Françafrique. Tous ces éléments réunis, telle une toile d’araignée, constituent immanquablement un pré-carré et la Chappe de plomb pour notre pays. Nous devons absolument les démanteler, à défaut, le mal ira en pis.
En France, depuis 2008, le président de la république n’est plus membre de la haute magistrature. Mais ici au Sénégal, le président de la république, est aussi un chef de parti cliniquement clanique. Manifestement, il n’y a pas l’ombre d’une quelconque séparation des pouvoirs : c’est un conflit d’intérêt.
L’article Article 2 stipule le principe de la République du Sénégal est: gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple.
Article 88
Le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif. Il est exercé par le Conseil constitutionnel, la Cour suprême, la Cour des Comptes et les Cours et Tribunaux. Il n’y absolument a rien qui tienne, puisqu’il les nomme tous. C’est une dictature, une forfaiture dans les faits établis, têtus.
Le 26/01/2016, Vincent Hugeux, le journaliste-écrivain, français, pose les questions suivantes à Macky Sall : « Vous avez promis de ramener la durée du mandat du chef de l’Etat – dont celui en cours – de sept à cinq ans. Tiendrez-vous parole »
Absolument. Il y aura bien en 2016 un référendum constitutionnel, dont je donnerai la date précise dans les prochains jours; puis un scrutin présidentiel au début de 2017
Article 101
Le Président de la République n’est responsable des actes accomplis dans l’exercice de ses fonctions qu’en cas de haute trahison. Dans le cas d’espèce, il s’agit bien d’une Haute Trahison massive, que l’on ne saurait passer sous silence, puisque l’homme a bien menti sur toute la ligne.