Sexualité: 8 questions sans tabou
Est-ce normal? Suis-je toujours désirable? N’est-ce pas un problème de santé? Quand la vie sexuelle s’étiole, des interrogations peuvent nous tarauder. Les points de vue ouverts et rassurants de nos spécialistes.
1/Avoir une vie sexuelle, c’est forcément avoir des rapports?
Le coït n’a rien d’un passage obligé. Avoir des rapports aussi souvent ou aussi rarement qu’on le veut est une affaire personnelle. Et l’épanouissement sexuel n’est pas uniquement assujetti à deux corps qui s’emboîtent. À la condition que ce soit un désir partagé par le couple, il peut être aussi riche sous l’effet de caresses complices où le cheminement du plaisir sensuel et émotionnel s’émancipe alors de la performance physique parfois délicate, angoissante ou douloureuse… comme il se libère de la quête d’un orgasme coïtal qui lui non plus n’est pas une obligation.
2/Stress, routine… Quel est le pire ennemi de la sexualité?
La routine peut émousser le désir mais le stress anéantir la relation sexuelle. Chez l’homme, il spasme les artères et peut à lui seul entraver l’érection. Chez certains, cet incident peut tourner à l’obsession et induire un stress ajouté ne faisant qu’empirer la situation. D’autant que l’homme culpabilise aussi de frustrer sa compagne. Chez la femme, le stress du rapport, qu’il soit généré par sa propre histoire ou par ses complexes corporels, limite la lubrification et peut même contracter les muscles entourant le vagin et son entrée, rendant la pénétration impossible. S’en suit alors une conduite d‘évitement des rapports que l’homme attribuera à tort à ses érections moins vaillantes… C’est ainsi que le stress peut générer un blocage total de part et d’autre. Pire que la routine!
3/Un homme a-t-il davantage de besoins qu’une femme?
La pulsion sexuelle est aussi puissante chez l’un que chez l’autre. Mais chez l’homme, elle est visible alors que chez la femme, elle tempête à l’intérieur… Une femme a autant « besoin » de faire l’amour qu’un homme mais si lui s’en glorifie, elle a tendance à le taire, encore écrasée par le poids de la morale, cantonnant son désir au devoir conjugal et à la procréation. C’est d’ailleurs aussi pourquoi on pense à tort que les femmes ne peuvent faire l’amour que par amour. Lire plus sur notretemps.com