*Sortie de Nouha Cisse un historien qui maitrise le probleme de la casamance*
Je prends volontairement de la distance par rapport aux tumultes consécutifs à l’annonce de la tenue mais finalement interdite de la dédicace du livre de Séverine. Mon sentiment est que malgré le présupposé de “travail scientifique” agité, il ya fondamentalement un problème d’opportunité au regard du conflit douloureux en voie de résorption en Casamance. Des rappels ou thèses agitées présentent le risque, dans le contexte actuel, de raviver des facteurs de résurgence. A quelle fin? Exprime t-on une préoccupation de casamançais qui sortent difficilement d’une épreuve tragiquement endurée ou veut on satisfaire une curiosité intellectuelle en déphasage du cours réel ? La sagesse commande que la quête de la paix soit au poste de commande. L’histoire, comme tout narratif pourra s’écrire plus tard. Quelques précisions : Aux années de braise du conflit(début des années 90) le MFDC avait réclamé et obtenu le ” témoignage/ arbitrage” de la France, ancienne puissance cokonisatrice. C’est ainsi que la France a commis le conservateur des archives Mr Charpy qui a présenté, en septembre 1993, au Centre des œuvres catholiques de Ziguinchor, lieu de Résidence de Diamacoune, les conclusions de ses recherches qui, en résumé, disait que la Casamance était partie intégrante de la colonie du Sénégal. C’était en présence de Diamacoune et des plénipotentiaire de l’Etat. Séance tenante, la réaction de Diamacoune était le rejet ferme. Plus tard il publiera une “réponse de la Casamance”. Sidy Badji, chef d’état major et créateur de la branche armée commença, avec certains de ses hommes, de se désolidariser de la lutte et réclama au prélat la preuve matérielle du bien fondé de la revendication indépendance. Sans preuve(s), ce fut le divorce qui provoqua une série d’agitations et de recomposition au sein de la branche armée du MFDC. On pourra revenir sur la suite.
NOUHA CISSE