SANTE

Trafic de faux médicaments : L’Afrique désormais dotée d’une agence de médicaments

 L’un des fléaux auxquelles les populations africaines font face sans résultats depuis des années, est en passe d’être solutionné. Le trafic de faux médicaments qui est l’une des industries illégales les plus florissantes du continent, peut déjà compter ses derniers jours. Une agence du médicament à l’image d’autres continents existe désormais en Afrique. Le commerce du faux médicament très florissant sur les marchés de Lomé, de Dakar, Abidjan, Banjul… a fait de l’Afrique la plaque tournante malgré les mesures répressives mis en places dans plusieurs pays.
C’est une idée qui avait déjà été lancée par l’Union africaine en 2019, et c’est le Rwanda qui accueillera le siège de cette nouvelle institution.  « Il nous faudra un conseil, il nous faudra également des fonds », affirme Minata Samaté Cessouma, commissaire à la santé à l’Union africaine, selon Rfi.
Sur les marchés des capitales africaines, les faux médicaments sont vendus en vrac à moindre coût. Ce sont des tonnes de ces médicaments falsifiés qui traversent les frontières chaque année. « Ce dispositif a permis par exemple pour l’année 2021 de saisir près de 70 tonnes, et d’interpeller et traduire devant la justice une dizaine de personnes impliquées », explique le colonel Yao Kondi, directeur de l’Office central de répression du trafic illicite des drogues et du blanchiment.
La fabrication et la vente de faux médicaments ont engendré une vraie menace sur la santé publique en Afrique.
Et pourtant, depuis 2018, six pays du continent avaient lancé l’initiative de Lomé afin d’élaborer un plan national de lutte. « Tout ceci au profit des patients, puisqu’à la fin ce à quoi il faut penser c’est de trouver des médicaments de qualité à un prix abordable », dit Richard Almavy, directeur général de la fondation Brazzaville, à l’origine de cette action commune.
Selon l’OMS, 70% des médicaments en Afrique sont importés, ce qui favorise le trafic parallèle et la falsification de certains produits. Devenu un enjeu de santé publique, cela fragilise également l’économie de la santé dans les pays africains.
En 2011, le Forum économique mondial estimait ce commerce illégal à 200 milliards de dollars au niveau mondial. En marge de la rencontre annuelle des ministres de la Santé des pays africains et des représentants de l’Organisation mondiale de la santé à Lomé, la problématique de la lutte contre les faux médicaments s’est à nouveau posée mardi soir 23 août lors d’un panel. La décision qui en est sortie est la concrétisation de la mise en place d’une Agence africaine de médicaments.

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