JUSTICE - TRIBUNAUX - POLICE

un immeuble au centre de la bataille judiciaire

L’affaire opposant Mamadou Diop à sa femme Aïssatou Seydi et dont la procédure de divorce est en cours, s’est à nouveau invité ce 9 juin, à la chambre correctionnelle. Le dossier porte sur une réclamation d’une propriété, un immeuble de l’Iseg inscrit au nom de la dame Aïssatou Seydi et qu’elle a obtenu, selon Mamadou Diop, grâce à un procès verbal du Conseil d’administration (CA) de l’Institut d’Entrepreneurship et de Gestion de Dakar (Iseg) en date du 15 décembre 2020.   
Dans cette affaire, la requérante, Aïssatou Seydi poursuit le Président directeur général de l’Iseg pour faux, usage de faux en écriture privée et escroquerie à jugement respectivement. En effet, l’acquisition d’un immeuble Lot 7 est au centre des débats entre les 2 époux.  
Devant la barre, Mamadou Diop a présenté le PV du Conseil d’administration de l’Iseg dûment établi et approuvant l’achat de l’immeuble en question au nom de Aïssatou Seydi.  
“Dans le PV, il y a 2 immeubles. L’un a été entièrement acquis à 220 millions FCFA, l’autre on a commencé à le payer. Quand je suis entré en prison, Aïssatou Seydi qui est ma femme, a essayé d’acquérir à son nom l’un des immeubles et elle a détruit tous les documents qui devaient servir de preuves”, a-t-il dit. Selon Mamadou Diop, son épouse à la tête d’un système mis en place, cherche désespérément à le combattre.  
“Toutes les personnes qui figurent dans le procès verbal du CA de l’Iseg ont signé le PV après la réunion de l’assemblée générale. La copie du PV a été retrouvé dans les bagages que Mme Seydi avait laissé en partant”, a-t-il expliqué face au juge.  
Les interrogations du juge ont tourné autour de l’authenticité du PV établi par le CA de l’Iseg.  
Pour sa part, Aïssatou Seydi évoque du faux, usage de faux et escroquerie. La plaignante a tenu à apporter sa part de vérité. “J’ignore comment il a fait pour monter ce dossier. Je n’ai jamais assisté à un quelconque Conseil d’administration. Il n’y a jamais eu de réunion du CA. Je n’ai jamais signé le PV”, s’est-elle défendue. Poursuivant ses explications, celle qui a assuré le poste de directrice générale de l’Iseg, a fait savoir que toutes les réunions où le Conseil d’administration de l’établissement s’est réuni, portaient sur la pédagogie de l’école.  
“Il n’y a jamais eu de réunion du Conseil pour l’achat d’un immeuble. Quand je venais à l’Iseg, l’établissement était en faillite. En 2001, tous les contrats étaient en mon nom, le campus 1 bâtiment 84-69 était en location. Il a créé ce CA auquel il fait allusion et dans le document, il dit que j’ai détourné un immeuble alors que ce n’est pas vrai”, a confié la dame Aïssatou Seydi.  
À en croire le prévenu, le fondateur de l’Iseg, Mamadou Diop, le PV a été établi en guise de preuve du patrimoine immobilier de l’établissement afin de pouvoir bénéficier de l’accréditation du Cames. Interpellé sur la véracité de cette thèse, Aïssatou Seydi nie.  
“Ce n’est pas vrai. Il était en exil et j’ai durant tout ce temps fructifié l’école et j’ai acheté l’immeuble. J’ai amené des millions voire des milliards FCFA quand je venais à l’Iseg. Je répète qu’il n’y a pas eu de CA où on m’a demandé d’acheter un immeuble”, a-t-elle soutenu. Comment expliquer le fait que les témoins n’ont en aucun cas déclaré que leurs signatures aient été imitées, lui a rétorqué le juge l’invitant à y répondre. Aïssatou Seydi réfute.  
“Je maintiens que c’est un PV confectionné”, dira-t-elle. Interpellés tous les 2 sur les raisons pour lesquelles l’immeuble porte le nom de Aïssatou Seydi, Mamadou Diop évoque le faux et usage de faux. Quant à la dame Seydi, il approuve la propriété de l’immeuble.  
“L’immeuble m’appartient. C’est ma maison, je l’ai acheté”, a-t-elle expliqué. Avec quels moyens vous vous êtes payé l’immeuble?, a enchaîné le magistrat.  
“C’est un don que Mamadou Diop m’a fait. Il me l’a donné”, a résumé Aïssatou Seydi. Pour le sieur Mamadou Diop, son ex collaboratrice par une confiance aveuglée a fini par mettre la main sur l’ensemble des documents de l’Iseg. “Elle a fait disparaître tous mes documents dont une centaine de terrains. Elle a payé tous ses biens avec des chèques de l’Iseg. Toutes les personnes du Conseil d’administration qui ont pris part à la réunion ont confirmé qu’elles ont été induites en erreur par Aïssatou Seydi”, a-t-il soutenu. L’audience se poursuit…

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