ECONOMIE

Un montant de 6,5 milliards de dollars levés en 2022

Le rapport, qui vise à donner une image précise de la situation de l’écosystème, révèle que l’écosystème tech africain s’est développé plus rapidement que tous les autres marchés mondiaux, malgré un ralentissement global du capital-risque.

«Le financement total investi dans les startups technologiques du continent a atteint 6,5 milliards de dollars, soit une augmentation de 8 % par rapport à 2021, déployés sur 764 transactions, contre 724 en 2021. Le rapport, qui s’appuie sur des opérations publiques et confidentielles, a vu le financement de la dette plus que doubler de volume, pour atteindre 1,55 milliard de dollars et 71 transactions [croissance de 65 % en glissement annuel]. En comparaison, les levées de fonds en equity ont affiché une légère baisse, avec 653 startups technologiques africaines qui ont levé 4,9 milliards de dollars [- 6 %] en 693 tours [croissance de 2 % en glissement annuel] », lit-on dans le rapport.

Axé sur le financement en equity, le rapport révèle que l’écosystème était encore en accélération au cours des premier et deuxième trimestres de 2022 par rapport à 2021, la comparaison montrant une augmentation de 127% pour le T1 et 83% pour le T2 en
glissement annuel. Cependant, le ralentissement mondial du capital-risque a freiné la croissance de l’activité au T3 [- 65 % en glissement annuel] et au T4 [- 35 % en glissement annuel]. En 2022, les activités de collecte de fonds sont restées inchangées à toutes les phases de financement. À hauteur de 1,4 million de dollars, le montant moyen des transactions d’amorçage a augmenté en 2022 [+ 12 % en glissement annuel], tandis que la série A est restée inchangée, à hauteur de 8,5 millions de dollars. Les phases ultérieures sont revenues aux niveaux de 2019, les volumes de séries B et des opérations de growth ayant respectivement baissé de – 23 % et de – 50 % en glissement annuel. En outre, 2022 a vu une réduction significative du nombre de méga-tours [dépassant les 100 millions], avec seulement 7 transactions contre 14 en 2021.

S’exprimant sur la publication du rapport annuel, Tidjane Dème, général partner, Partech déclare : « 2022 a été une année particulièrement difficile pour l’écosystème du capital-risque dans le monde entier, car les investisseurs en venture et growth ont réduit d’un tiers leurs investissements. Cependant, notre rapport dévoile que l’écosystème tech africain a fait preuve d’une grande
résilience, de plus en plus d’investisseurs ayant renforcé leur engagement sur le continent, en investissant dans des équipes locales
et des fonds dédiés au marché. »

Le Nigéria, l’Afrique du Sud, l’Égypte et le Kenya restent les principales destinations d’investissement en Afrique, avec une part du
volume total restant relativement stable à 72 %. Le Nigéria est resté en tête, représentant 1,2 milliard de dollars en capital, malgré un
recul de 36 % par rapport à 2021. L’Afrique du Sud, l’Égypte et le Kenya ont chacun attiré plus de 0,7 milliard de dollars de financement, le Ghana venant compléter le top 5 avec un peu plus de 0,2 milliard de dollars. Au total, 28 pays ont attiré des fonds en 2022, dont 13 en Afrique francophone.
 
Adou Faye 

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