JUSTICE - TRIBUNAUX - POLICE

Un policier fait emprisonner son rival pour avoir la voie libre

Il est rare de voir la partie civile déposer une plainte et revenir le blanchir à la barre du tribunal. Pourtant, c’est ce qui est arrivé hier mardi sans l’affaire de Fatou Mbaye et Mouhamed Camara. La demoiselle Mbaye qui avait elle-même déclaré avoir été victime de menaces de mort, de violence et voies de fait de la part de son petit-ami Mouhamed Camara s’est désavouée en chargeant son voisin policier de vouloir emprisonner son copain pour avoir libre accès à elle.

Les faits remontent dans le courant du mois de janvier dernier. Période ou la partie civile, Fatou Mbaye, avait rédigé une plainte contre son petit-copain, Mouhamed Camara, relate « L’Observateur ». Dans ses déclarations, elle s’est plainte de « l’impulsivité » de son petit-copain et de « ses réactions pétulantes à son égard ». Elle avait déclaré que ce dernier proférait des menaces de mort et des insanités en la traitant de prostituée. Mais un mois après cette plainte, alors qu’ils se sont réconciliés, deux policiers sont venus chez eux pour arrêter le sieur Camara.

Comparant hier mardi en sa qualité de partie civile, Fatou Mbaye a pris la défense de son petit-copain. Si l’on s’en tient à ses déclarations à la barre, son petit-ami ne lui a jamais fait des menaces de mort. Au contraire, poursuit-elle toujours, son voisin policier lui faisait les yeux doux, raison pour laquelle quand elle s’est disputée avec son copain, il s’est ligué avec un autre voisin pour charger le procès-verbal. À l’en croire, tout ce que le policier veut, « c’est écarter son petit-ami et prendre sa place», a-t-elle affirmé.

De son côté, le prévenu a révélé que sa copine avait l’habitude de ramener, à son absence, d’autres hommes. À part de petites disputes, il n’a jamais levé la main sur elle, à plus forte raison d’attenter à sa vie.

Rendant son délibéré, le tribunal l’a finalement relaxé.

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