Une étude de la Commission de l’Ua note une incohérence entre les cadres politiques

L’étude de cadrage a montré que la mesure dans laquelle les soins de santé des migrants sont abordés dans les cadres politiques varie considérablement d’un pays à l’autre en Afrique. Si les instruments politiques visant spécifiquement la santé des migrants sont limités, le rapport final souligne que dans la majorité des cas, la constitution nationale et les documents politiques existants régissant la migration comportent une section sur la santé.
En revanche, note-t-il, les politiques de santé ne s’adressaient souvent pas directement aux migrants mais utilisaient plutôt des termes plus génériques tels que « toutes les personnes », tandis que certains documents relatifs à la santé classaient les migrants et les réfugiés parmi les groupes vulnérables nécessitant une attention particulière.
En ce sens, le document relève que ce manque de cohérence politique souligne les écarts importants entre les cadres politiques en matière de migration et de santé, et affecte évidemment la mise en œuvre. D’un point de vue régional, renseigne-t-il, dans la foulée, les régions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et de la Communauté d’Afrique de l’Est (Cae) ont sans doute présenté les approches politiques les plus intégrées et cohérentes.
Aussi, fait-on savoir, l’étude a également identifié l’insuffisance de la collecte et du suivi des données sur la santé des migrants dans les États membres de l’Union africaine. L’une des recommandations adressées à la Cua, aux États membres de l’Ua et à leurs partenaires internationaux est, selon le rapport, d’encourager un investissement plus important dans un suivi plus systématique de la santé des migrants afin d’améliorer l’élaboration des politiques et des programmes destinés aux groupes de migrants.
Bassirou MBAYE