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Une nouvelle loi met Hong Kong à l’abri des ingérences anglo-saxonnes

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Après que les États-Unis avaient déclenché des émeutes à Hong Kong l’année dernière, le gouvernement central de Chine a vu la nécessité d’intervenir. Compte tenu des autres mesures anti-chinoises imposées par les États-Unis, l’impact sur la réputation des chinois était devenue moins important.

Hier, le Parlement chinois, et le Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale, ont ajouté une loi sur la sécurité nationale à la Loi fondamentale qui régit le statut spécial de Hong Kong. La loi vise à mettre fin aux ingérences étrangères à Hong Kong.

La Loi fondamentale contenait déjà une disposition selon laquelle le Parlement indépendant de Hong Kong, le Conseil législatif ou Legco, devait élaborer lui-même une telle loi sur la sécurité nationale. Mais 23 ans après que Hong Kong est repassée sous la souveraineté de la Chine, le parlement de Hong Kong ne l’avait toujours pas fait. L’an dernier, les émeutes violentes provoquées par l’étranger, qui avaient paralysé l’économie de Hong Kong, ont démontré qu’une telle loi était nécessaire. Le gouvernement central a finalement agi et fait ce que le Legco était censé faire.

La nouvelle loi, entrée en vigueur aujourd’hui, interdit la sécession, la subversion, le terrorisme et la collusion avec un pays étranger ou des éléments extérieurs pouvant mettre en danger la sécurité nationale. Ses 66 articles interdisent également le soutien, sous quelque forme que ce soit, à de tels actes. Les infractions sont passibles de peines allant jusqu’à la prison à vie. La loi comprend des garanties pour les droits de l’homme et une procédure légale normale.

Un « Bureau pour la sauvegarde de la sécurité nationale » sera installé à Hong Kong pour veiller au respect de la loi. Alors que les infractions ordinaires contre la loi seront traitées par un nouveau département de la sécurité nationale au sein de la police de Hong Kong, les affaires importantes, comme celles impliquant des étrangers, pourront être prises en charge par le bureau du continent chinois et être poursuivies par celui-ci.

La loi a un certain pouvoir extraterritorial. Peu importe où les crimes sont commis :

Article 38 La présente loi s’applique aux infractions prévues par la présente loi, commises contre la région administrative spéciale de Hong Kong, à l’extérieur de la région, par une personne qui n’est pas un résident permanent de la région.

Les personnes qui enfreignent la nouvelle loi dans un autre pays peuvent être arrêtées et inculpées dès qu’elles entrent sur le territoire chinois, ce qui comprend évidemment Hong Kong. Les membres du Congrès US devraient tenir compte de cela lorsqu’ils promulguent des lois en faveur de la racaille de Hong Kong. Sinon des vacances à venir dans les casinos de Macao pourraient se terminer par un long séjour imprévu.

Le texte intégral de la loi en anglais est disponible ici. Sa promulgation à Hong Kong et le texte chinois original sont ici.

La nouvelle loi a déjà donné des résultats. Plusieurs des organisations étudiantes soutenues par les États-Unis, qui ont mené les affrontements « en faveur de la démocratie » l’année dernière, ont fermé leurs portes quelques jours avant l’entrée en vigueur de la loi. Les législateurs « pro-démocratie » ont modéré leurs propos :

La loi sur la sécurité nationale produit déjà l’effet escompté, avant même sa promulgation. En ce qui concerne Pékin, elle a fait beaucoup plus qu’en envoyant des chars d’assaut patrouiller en villes.

Pensez aux récentes déclarations de certains dirigeants du mouvement de protestation antigouvernemental. Ils abandonnent la partie ou font demi-tour. …

Claudia Mo Man-ching (députée de l’opposition) : « Si nous gagnons plus de 35 sièges [une majorité aux élections du Conseil législatif en septembre], nous pourrons tous nous asseoir et négocier à un rythme modéré ».

La déclaration de Mo est peut-être la moins sensationnelle mais la plus significative, en supposant qu’elle représente le point de vue des autres « modérés ».

Au début de cette année, le grand plan était de forcer la dirigeante de Hong Kong, Carrie Lam Cheng Yuet-Ngor, à la démission. Pour ce faire, ils doivent obtenir une majorité, opposer leur veto à tous les projets de loi du gouvernement, y compris le budget annuel, et forcer Lam à dissoudre le parlement, le Legco, et appeler à de nouvelles élections. Si Lam ne pouvait toujours pas faire approuver le budget dans le nouveau Legco, elle devrait démissionner en vertu de la Loi fondamentale.

Personne ne parle plus du plan. Mo est prête à négocier si elle gagne à nouveau en septembre.

Soudain, tout le monde semble très raisonnable et modéré. Je me demande pourquoi.

Tout le monde ne se soumettra pas pacifiquement aux nouvelles règles. Le porte-voix Joshua Wong, ami privilégié du sénateur Marco Rubio, s’est érigé en martyr. Il a appelé, aujourd’hui, à des manifestations non autorisées par la police :

Nous sommes dans la rue contre la loi sur la sécurité nationale.
Nous ne nous rendrons jamais. Ce n’est pas le moment d’abandonner.

Un millier d’étudiants ont manifesté aujourd’hui contre la loi et la police en a arrêté 370. Certains seront poursuivis en vertu de la nouvelle loi. Un policier a été poignardé lorsque des manifestants ont tenté de libérer une personne arrêtée.

Les États-Unis avaient financé certains des groupes de manifestants par le biais du National Endowment for Democracy, appendice de la CIA, et du Open Technology Fund. Si les États-Unis veulent continuer à susciter des troubles à Hong Kong, ils doivent maintenant transférer ces programmes à la CIA et distribuer secrètement l’argent. Les fonds de l’Open Technology Fund pour Hong Kong ont déjà été gelés.

Le gouvernement britannique a promis de donner des passeports aux trois millions d’habitants de Hong Kong nés alors que la ville était encore sous domination britannique. On se demande ce que les Brexiters pensent de ce nouvel afflux, potentiellement énorme, de personnes venant de l’étranger.

Le Congrès américain va faire du foin autour de la nouvelle loi et Trump imposera des sanctions supplémentaires, mais ce sera probablement tout.

L’infrastructure de la CIA pour créer une autre « révolution des couleurs » à Hong Kong ne sera pas facile à remplacer. Les États-Unis ont perdu leur suprématie et leur ingérence à Hong Kong n’aura plus aucun effet.

Hong Kong continuera d’avoir son statut administratif spécial et sa liberté économique. Mais l’influence britannique et américaine dans la ville sera désormais sérieusement diminuée.

source : https://www.moonofalabama.org

traduit par jj, relu par Wayan pour le Saker Francophone

via https://lesakerfrancophone.fr

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