SOCIETE / FAITS DIVERS

Une serveuse accouche et enterre son bébé à la plage Bceao

Née en 1993 et mère d’un garçon de 6 ans, F. Samba dite F. Sy risque de croupir dix longues années en prison. L’accusée a été jugée hier mardi, par la chambre criminelle de Dakar pour infanticide.

 Serveuse de son état, la vie de F. Samba a basculé en novembre 2018. Enceinte des œuvres de son petit ami, elle a caché sa grossesse à son entourage. A terme, elle accouche puis enterre le nouveau-né à la plage Bceao de Yoff. Cependant, elle sera démasquée par sa meilleure amie, B. K, qui a informé les éléments du commissariat des Parcelles Assainies.

Pressée de questions, F. Samba soutient qu’elle a accouché d’un mort-né à la plage Bceao avant de l’enterrer sur les lieux.

Inculpée pour des faits d’infanticide, elle change de version devant le juge d’instruction, déclarant que le nourisson était vivant à l’accouchement.

Attraite devant la chambre criminelle de Dakar hier mardi, l’accusée se rétracte encore.

“J’avais peur d’informer mes parents, surtout ma maman qui est cardiaque. Seule ma meilleure amie était au courant de ma grossesse. Elle avait pris l’engagement d’adopter l’enfant après sa naissance”, a confié la jeune dame domiciliée à Ouest-Foire.

Dans la foulée, elle révèle que son amant lui avait recommandé l’avortement. “J’ai accouché sans assistance chez moi dans les toilettes à 3h 25mn du matin. Après, j’ai nettoyé le bébé avant de l’envelopper dans un pagne. Il était de sexe masculin. Au petit matin, je l’ai acheminé à la plage Bceao, puis je l’ai enterré sur les lieux. C’était un mort-né”, se dédouane-t-elle.

Entendue à titre de témoin, sa meilleure amie et collègue, B. K. allègue : “Je l’ai assistée durant toute sa grossesse. Elle m’avait confié son carnet. Je comptais adopter l’enfant. Mais, elle m’a dit qu’elle a accouché d’un mort-né qui a été enterré par les agents sanitaires. Sur instruction de ma maman qui n’était pas convaincue par cette thèse, je me suis rendue au commissariat des Parcelles Assainies”, avoue-t-elle.

De l’avis du Procureur, l’accusée a accouché d’un nouveau-né vivant. Ainsi, il a requis 10 ans de travaux forcés.

La défense a sollicité la disqualification des faits en mise en danger de la vie d’autrui et inhumation sans autorisation administrative. Pour Me Abdoulaye Sène, il n’y a aucun élément qui permet d’asseoir la culpabilité de l’accusée.

L’affaire est mise en délibéré au 7 septembre 2021.

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