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Victoire procédurale du groupe Bolloré dans l’affaire des marchés africains

C’est une victoire pour Bolloré devant la justice française. Comme le révèle le magazine français Le Point, la cour d’appel de Paris a reconnu la prescription des faits de « corruption » et de « faux et usage de faux » en Guinée, faits pour lesquels Bolloré et son groupe étaient inculpés. En revanche, le milliardaire français reste inculpé pour abus de confiance dans ce même dossier guinéen, et pour le deuxième volet de l’enquête qui concerne des accusations similaires dans le dossier togolais.

Fin 2018, les juges français mettent en examen Vincent Bolloré et sa société. Ils soupçonnent l’homme d’affaires d’avoir mis au service d’Alpha Condé et de Faure Gnassingbé sa société de conseil Havas, pour les aider à gagner leurs élections. En échange de quoi, pensent les juges, l’industriel breton a obtenu des marchés.

En effet, une filiale du groupe Bolloré, décroche la gestion du port de Conakry fin 2010, après l’élection d’Alpha Condé, ainsi qu’une concession au port de Lomé la même année, juste avant la réélection de Faure Gnassingbé. Au passage, Havas, appelée alors Euro RSCG, est soupçonné d’avoir sciemment sous-facturé ses prestations.
Habilement, les avocats de Bolloré invoquent la prescription. Et le 27 juin dernier, la cour d’appel leur donne partiellement raison, se basant sur un point de droit stipulant que la prescription commence au moment où l’infraction a pu être constatée

Les faits reprochés à Bolloré sont prescrits dans le dossier guinéen, mais ils ne le sont pas dans le dossier togolais pour lequel ils ont été découverts et documentés en 2015. Cependant, même dans le dossier guinéen, Bolloré n’est pas totalement sorti d’affaire. Il reste inculpé d’abus de confiance.

Selon les documents découverts par les juges, c’est bien la société portuaire de Bolloré, et non l’agence de communication, qui a payé l’impression du livre d’Alpha Condé publié pour sa campagne présidentielle de 2010.

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