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VIDEO/PÊCHEURS EN DÉTRESSE, OCÉANS EN DANGER ET BOUÉES EN ORBITE

La raréfaction croissante du poisson est une réalité qui hante les pêcheurs sénégalais ces dernières décennies. Et trop souvent, les bateaux étrangers sont indexés comme étant les principaux responsables de cette pénurie de la ressource. Toutefois, des pêcheurs honnêtes admettent qu’à côté des bateaux étrangers (pêche industrielle), il y a aussi la responsabilité des pêcheurs locaux (pêche artisanale et industrielle) du fait de l’accroissement des pirogues et méthodes de pêche inadaptées. Dans cette vidéo trois pêcheurs qui ont pêché depuis des décennies expriment les raisons de la raréfaction du poisson. Face à la situation, les pêcheurs de Ngor se tourne vers la solution des bouées de peche. Les jeunes pour leur part, tentent la reconversion profesionnelle alors que les lébous sont connu pour être pêcheurs de père en fils.

Ils ont connu la mer, adolescents et ont pêché pendant des décennies quand les ressources étaient abondantes. Mais depuis quelques années, ils méconnaissent la mer qui leur donnait tant de ressources. Les prises en mer ont diminué de manière significative et tentent d’expliquer la cause. Principalement, c’est la surpêche, la grande pression sur les ressources provoquées aussi bien par la pêche industrielle qu’artisanales qui sont responsable de cette baisse des prises en mer. A cela, il faut ajouter les effets du changements climatiques qui sont ne perceptible que par des études scientifiques comme celle réalisées par Abdoulaye Sarré du centre, chargé de l’évaluation des ressources pélagiques (de haute-mer) à l’Institut sénégalais de recherche agricole (Isra-Crodt).

Dans sa thèse consacrée au sujet, Sarré met en évidence une migration dangereuse de certaines espèces comme les sardinelles rondes vers le nord, provoquée par des changements climatiques importants. «Ce déplacement est dû à un réchauffement très intense des eaux de surface, un réchauffement qui n’est pas homogène et est particulièrement accentué au large du Sénégal». Il est impossible de faire admettre aux pêcheurs que la raréfaction du poisson est aussi due au changement climatique.

Mais Sarré aborde la question en connaissance de cause. «Elle cherche toujours une fenêtre environnementale optimale pour s’épanouir, confirme le chercheur. Elle est montée d’à peu près 230 kilomètres vers le nord, en trois décennies, un déplacement correspondant à peu près à celui des isothermes [lignes de même température]. Ce phénomène favorise le Maroc au détriment du Sénégal ou de la Mauritanie. C’est très problématique».

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