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Discrimination basée sur les castes et l’ascendance : Les acteurs comptent travailler avec les Chefs religieux pour éradiquer cette pratique.

« Quelles stratégies pour éradiquer la discrimination basée sur les castes et l’ascendance en Afrique de l’Ouest », c’est le thème du  deuxième colloque organisé par Amnesty International Sénégal et la Fondation Konrad Adenauer qui s’est tenu ce jeudi 16 septembre à Dakar.  

Une occasion pour les acteurs de la sous-région d’aborder publiquement et à visage découvert ce problème afin que les autorités des différents États qui ont signé et ratifié des traités internationaux proclament que tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droit. 

Venu présider la cérémonie, le Directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, Seydi Gassama, a souligné que le phénomène bien que prohibé par les traités régionaux et internationaux des droits humains dont nos États sont parties et les constitutions nationales, la discrimination basée sur les castes et l’ascendance est présente dans tous les États de la sous-région. « Si elle est peu perceptible dans les pratiques politiques et administratives des États, soucieux de préserver leur image sur la scène internationale, cette forme de discrimination est omniprésente dans nos sociétés et prospère grâce à l’inaction des États. » 

Selon lui, au Sénégal, des cas de violence liés aux castes et à l’ascendance défraient souvent la chronique, à l’est du pays notamment. Dans d’autres localités du pays, révèle-t-il, les dépouilles mortelles de personnes dites nobles et celles de personnes appartenant à certaines castes ou descendant d’anciens esclaves, ne peuvent reposer dans le même cimetière. 

À l’en croire, le mariage entre personnes de castes et d’ascendances différentes, est impossible dans beaucoup de communautés de notre pays et les jeunes gens doivent parfois se mettre en marge de leur famille et de leur communauté pour fonder un foyer. M. Gassama estime que la discrimination basée sur les castes et l’ascendance constitue une grave atteinte aux droits et à la dignité humaine. Ainsi, il invite les organisations de droits humains et la société civile à s’engager plus vigoureusement en faveur de son éradication. 

« Il faut que les autorités et les Chefs religieux puissent travailler ensemble pour faire cesser cette pratique par l’application des lois, mais porter la sensibilisation là où elle doit être portée », a-t-il dit avant d’inviter les juges à appliquer les lois de façon rigoureuse à chaque fois qu’il y a une victime de ces pratiques…

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