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Vote de budget – Violences dans les stades, Can 2021… : Le match sans incident de Matar Ba

Face aux députés hier lors du vote du budget de son département, le ministre des Sports a été interpellé sur les violences notées ces derniers temps dans les «Navétanes» et la lutte. Entre regrets, inquiétudes et autres recommandations, Matar Ba a livré un match sans incident face aux députés.

Le ministre des Sports, Matar Ba, a fait face aux députés hier lors du vote du budget de son département pour l’exercice 2022. Les violences notées ces derniers temps dans les stades ou encore la participation de l’Equipe nationale à la prochaine Coupe d’Afrique des nations au Cameroun, prévue du 9 janvier au 6 février 2022, ont rythmé le «face to face» entre le ministre et les députés.

Occupant l’actualité ces derniers jours avec les incidents survenus au stade Ngalandou Diouf lors d’un match des Navétanes marqué par la mort d’un supporter et de nombreux blessés, mais aussi lors du combat de lutte opposant Papa Sow à Siteu, la violence a été au cœur d’une bonne partie des débats. Bon nombre de députés ont eu à interpeller le ministre sur ce chapitre.

A l’image du président de la Commission des finances de l’Assemblée nationale et président de la Fédération sénégalaise de handball, Seydou Diouf. «Arrêtons de prendre le sport comme bouc-émissaire. C’est notre société qui est violente», dira-t-il.

Entre regrets et désolation, insécurité, mais surtout recommandations, à l’image de l’éducation des jeunes ou encore la responsabilité des collectivités territoriales, il a été demandé au ministre des Sports de prendre les dispositions idoines afin de juguler le mal.

«La violence, une question …»

Répondant aux députés, le ministre estime que le problème est plus vaste que cela. «Ce n’est pas une question de lutte ou de Navétanes. C’est une question d’éducation. La violence est inacceptable dans le sport. Il y a des endroits où on joue et sans problème», dira le ministre. D’ailleurs, Matar Ba n’a pas manqué de rappeler la mesure prise par le président de la République, Macky Sall, en Conseil des ministres, en l’invitant «à proposer, en relation avec le ministre de l’Inté­rieur et le mouvement associatif, un plan national de lutte contre les violences dans les stades et terrains de football». Une rencontre se fera «très prochainement» avec les ministères concernés, dira-t-il, sans préciser que «les solutions les plus rapides sont au niveau des fa­milles. Mais l’arrêt des Navé­tanes n’est pas une sanction».

D’ailleurs, sur la réflexion concernant les mesures, il souhaite qu’elle soit «inclusive». Répondant aux vœux des députés, surtout ceux de la localité de Pikine et alentours, le ministre des Sports annonce la mise en place d’un «cantonnement» à côté de l’Arène nationale.

Concernant la Can 2022, les députés ont rappelé au ministre, l’impératif de résultats face aux énormes moyens déployés par l’Etat. Une obligation pour les joueurs, membres du staff technique, fédéraux, mais surtout à la tutelle dont la responsabilité sera fortement engagée en cas de contreperformance.

«L’ambition est légitime, mais nous restons dans le domaine du sport»

D’autres ont demandé au ministre d’œuvrer pour l’unité autour des Lions. Un impératif pour une bonne participation de la bande à Sadio Mané en terre camerounaise, surtout qu’un sacre de la sélection sera celui de toute une Nation.

Sur ce chapitre, le ministre de souligner que «l’ambition est légitime, mais nous restons dans le domaine du sport. Ce n’est pas une pression négative. Notre ambition est de remporter la coupe, tout comme (celle de) Aliou Cissé».

Les primes des athlètes en bonne voie

Le ministre a également abordé la question des primes impayées des athlètes depuis 2008, estimées à près de 600 millions de francs Cfa. Une enveloppe qui sera réglée bientôt, a-t-il réitéré, soulignant que «le directeur de la Haute compétition a fini le travail. Et je crois que le plus rapidement possible, les primes seront payées».

Dans ce cadre, le ministre des Finances, Abdoulaye Daouda Diallo, qui a assisté au vote du budget, a promis d’accompagner son collègue dans le paiement des primes, après l’avoir félicité pour le travail accompli au sein de son département.

Sur la même lancée, les députés ont demandé au ministre de songer à une meilleure prise en charge des anciens sportifs sénégalais. En guise de réponse, Matar Ba conseille à ces derniers de «s’inscrire dans les mutuelles de santé».

Les députés ont également abordé la question de l’Uassu. Et cela, en direction des prochains Jeux Olympiques de la Jeunesse (Joj) prévus en 2026. Sur ce, il a été proposé au ministre d’œuvrer pour le retour de l’Union des associations sportives scolaires et universitaires (Uassu) dans les établissements scolaires. Tout comme la mise en place d’une académie destinée à la formation sportive et éducative de la jeunesse.

A ce propos, le ministre précise que les activités se poursuivent dans tous les coins du Sénégal. Même s’il reconnaît que des efforts doivent effectivement être faits pour une meil­leure organisation de l’Uassu.

Un budget arrêté à 33 265 256 288 de francs Cfa

A noter que le budget du ministère des Sports est arrêté à 43 690 187 677 francs Cfa en autorisation d’engagements et 33 265 256 288 francs Cfa en crédits de paiement. Le budget est réparti en trois programmes : Pilotage (2 051 238 768 francs Cfa), Coordination (36 908 761 778 francs Cfa) et Gestion Administrative (4 730 187 131 francs Cfa).

Pour l’exercice 2022, le ministère des Sports envisage de poursuivre les actions, d’une part, dans les domaines des infrastructures sportives, de la pratique et des loisirs sportifs et, d’autre part, dans le sport scolaire et universitaire.

 

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