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Y a-t-il un prix à payer pour sortir le Sénégal, l’Afrique et l’homme noir de l’abîme ? Par Ndiawar Diop

Avant de parler de la situation désastreuse que traverse notre cher pays, «Sunuker », le Sénégal de la Téranga, permettez-moi, chers compatriotes de l’intérieur et de l’extérieur, d’exprimer, en ces jours difficiles, ma solidarité aux plus touchés d’entre nous.

Ceci un cri du cœur qui est sans doute le vôtre aussi, et que chacun pourrait transmettre à ses amis, ses frères et sœurs, ses connaissances, sa progéniture et à qui voudrait l’entendre.

Je fais partie des émigrés sénégalais vivant aux Etats Unis, qui croient que la seule solution pour faire sortir l’Afrique en général et le Sénégal en particulier des conflits sociopolitiques ou socioreligieux, réside dans une négociation politique courageuse qui nécessitera des concessions douloureuses. J’appelle de mes vœux l’instauration d’un régime patriotique fort au Sénégal, qui accepterait une opposition saine en face de lui et à ses côtés quand l’intérêt de la Nation l’exige.

J’avoue que je n’ai aucune confiance dans des actions menées par des chefs religieux politiciens qui ne défendent que leurs propres intérêts, et dont les interventions ne donnent que des résultats partiels avec des effets collatéraux catastrophiques. Depuis la nuit des temps, les chefs religieux (surtout ceux trempés dans la politique) n’ont apporté leurs supports qu’au parti au pouvoir, et ce dernier en grand corrupteur leur rend bien la monnaie.

Le peuple sénégalais, nul ne l’ignore, baigne dans une légende déontologique et une tradition éthique exigeant de lui un certain comportement moral, ce qui devrait nous faire revivre nos valeurs d’antan, lesquelles nous permettaient de vivre ensemble dans la symbiose et l’entente la plus absolue. Nous sommes tous interpelés, mais il ne doit pas s’agir de critiquer pour se faire un nom dans le cercle des grands analystes et érudits.

Vivre aux Etats Unis ou ailleurs dans le monde, ne nous empêche pas de savoir ce qui se passe au bercail. Recevant au quotidien les informations, nous savons que nous avons atteint le point de non retour.

Je dis haut et fort que le Sénégal sera sacrifié si toutes les couches « Sunugaliennes » ne parviennent pas à prospérer et vivre décemment. La politique s’immisce partout et nous mène droit au gouffre. Nous avons des syndicalistes politiciens, des directeurs politiciens, des journalistes politiciens, bref tous les secteurs clés de notre économie sont politisés. Chaque année, les grèves dans différents secteurs de l’éducation bloquent le fonctionnement normal de tous les cycles, des jardins d’enfants aux écoles et institutions d’enseignement supérieur. Pour des raisons politiques, des entreprises agricoles n’hésitent pas à fermer leurs portes, laissant ainsi les récoltes pourrir sur pied… Tous les secteurs tournent au ralenti ou ferment.

Nous nous sentons de plus en plus abandonnés à notre amer destin et nous y avons pourtant une part de responsabilité. Il faut que tout un chacun fasse face aux dérives populistes des gouvernants, de l’opposition dans sa globalité, mais aussi des gouvernés.

Le mal qui nous a atteints, n’épargne pas nos voisins du continent noir. D’ailleurs c’est pratiquement toute la race noire qui en souffre. Ma foi, toutes ces idéologies dont certains « nègres » se gargarisent nous viennent d’ailleurs. Nous ne faisons que du « ROY DAKH », c’est-à-dire exagérer dans l’imitation.

D’aucuns en arrivent même à penser que notre incapacité à voir le bout du tunnel est un décret divin, car selon certaines croyances religieuses, les Noirs sont maudits par Dieu depuis Noé, parce qu’étant les descendants de Cham. J’en faisais partie, tellement les polémiques et coups bas entres « Nègres » étaient de mise dans la diaspora, les « hommes de couleur », comme on dit, préférant même faire du business avec des gens d’autres races… Mais aujourd’hui, j’essaie de me convaincre que tout dépend de nous.

Nous, Africains et hommes noirs, devons seulement prendre conscience des divagations outrepassées, sans nous laisser affecter par elles, pour repartir d’un bon pied, puisque nous savons qu’aucun peuple de la terre n’est maudit ni condamné d’avance par Dieu.

Le Saint Coran nous le dit bien : « Chaque individu est créé à l’image et à la ressemblance de Dieu ». Il suffit de croire en nos capacités et surtout aux ressources humaines dont nous disposons pour nous ressaisir et rebondir. Comme disent les grands savants : « On ne réécrit pas l’histoire », mais on peut résolument prendre son destin en main. Voilà peut-être le prix à payer pour sortir enfin de l’abîme.

Serigne Saliou Diop N’diawar
C.E.O / Founder of Sunuker Fm

Administrateur Sunuker.com

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