Yemen: plusieurs personnes condamnées à mort pour homosexualité, Amnesty international s’insurge
Les autorités du Yémen, ont condamnés plusieurs personnes à mort pour des accusation de pratique homosexuelle. Selon les informations, sept personnes sont condamnées à la lapidation et deux autres à la crucifixion. Une situation qu’a condamné le groupe de défense des droits de l’homme Amnesty international.
Dans une déclaration, Amnesty international a indiqué que les responsables yéménites ont également condamnés 13 étudiants condamnés à mort pour « propagation de l’homosexualité ». Ils ont prononcé des peines de prison allant jusqu’à dix ans contre d’autres personnes et des flagellations publiques ont également été infligées, pour accusations liées à une conduite homosexuelle.
Dans sa déclaration condamnant ces peines, Amnesty international indique que « les autorités houthies au Yémen doivent mettre un terme aux exécutions prévues et mettre fin à la persécution des personnes en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre, réelles ou présumées.
Selon la directrice adjointe d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Grazia Careccia, « les informations selon lesquelles les autorités houthies ont condamné à mort neuf personnes pour des accusations liées à des relations homosexuelles lors d’horribles spectacles publics visant à semer la peur au sein de la population sont profondément affligeantes ».
« Les autorités houthies doivent immédiatement annuler les condamnations à mort prononcées contre ces personnes et abandonner toutes les charges liées à leur orientation sexuelle, leur identité ou expression de genre », poursuit-elle en soulignant que « la flagellation publique est une punition cruelle et inhumaine qui viole l’interdiction absolue de la torture et d’autres mauvais traitements en vertu du droit international, et ne devrait en aucun cas être appliquée ».
« Les autorités doivent libérer immédiatement et sans condition toutes les personnes détenues uniquement en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre », a conclu la responsable d’Amnesty international.
Amnesty appelle également le gouvernement du Yémen à abroger la législation qui criminalise l’intimité entre personnes de même sexe et à mettre fin à toutes les formes de discrimination fondée sur l’orientation sexuelle, l’identité et l’expression de genre.
Par Modeste DOSSOU