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AS Monaco : le club de Krépin Diatta et de Lamine Camara en plein doute

Monaco ne fait plus sensation en Ligue 1 française. L’équipe des Sénégalais Krépin Diatta et Lamine Camara n’a pris qu’un seul point sur neuf lors de ses trois derniers matches. Une situation qui interroge sur ses possibilités d’être champion.

« Il va falloir se remobiliser, et pour cela il faut juste se parler », prévient Krépin Diatta, qui est sur le même ton que son entraîneur Adi Hütter, très énervé alors que son caractère est généralement plus calme. L’après Monaco-Angers (0-1, vendredi) a été explosif, et les mots choisis par le technicien autrichien devant la presse ont plutôt bien résumé sa pensée : « Nous avons tout manqué, nous ne pouvons pas accepter cela. » En dépit du nul mal payé contre Lille (0-0, le 18 octobre) et de la défaite concédée à 10 contre 11 face à Nice (1-2, le 27), il n’y avait pas eu de signe avant-coureur d’une telle débâcle.

Est-elle la conséquence du coup au moral reçu à la suite du derby perdu à Nice, comme l’a avancé Eliesse Ben Seghir ? A-t-on minimisé le poids des absences de Denis Zakaria, Mohammed Salisu, Vanderson, Jordan Teze et Folarin Balogun ? A-t-on vu Monaco un peu trop beau après un départ canon qui l’a de facto désigné comme le principal concurrent du PSG ? Il n’y a rien d’irrémédiable mais la victoire du club de la capitale contre Lens (1-0), hier, a entretenu l’idée d’un possible week-end de bascule pour l’ASM, reléguée à six points de la tête, et qui pourrait être dépassée ce soir par l’OM au classement.

Officiellement, le titre n’a jamais été l’objectif des Monégasques. « C’est vous qui dites ça, nous on n’a jamais dit ça », s’était agacé Thilo Kehrer après la défaite contre les Aiglons.

Officieusement, « c’est quelque chose qui trotte dans la tête des joueurs, c’est évident, indique un proche du groupe. Le début de saison les a confortés dans cette idée. Et c’est un objectif qu’ils doivent avoir. Jouer pour la 2e placeserait une erreur ».

Pour s’être hasardé à affirmer dans nos colonnes qu’aucune équipe n’était supérieure à Monaco, Ben Seghir a été rappelé à l’ordre par Hütter. Ce n’est pas le non-match face au SCO qui risque d’inciter l’ASM à avancer à découvert. « On doit être plus malins dans ces situations, avait insisté le coach monégasque. Quand nous ne contrôlons pas nos émotions, n’importe qui peut nous battre. Souvent les jeunes joueurs ont des rêves. Laissons-les rêver. Mais avant ça, nous devons faire le travail. »

Le travail n’a pas été fait face à Angers, et c’est en revenant aux fondamentaux, à davantage d’humilité aussi, que l’ASM entend relever la tête. « Ce sont des épreuves, appuie Kehrer. Il n’y a aucune équipe qui ne connaît pas de moments difficiles dans une saison, ça arrive. Il faut le prendre de la bonne façon. » Une réaction mardi soir à Bologne en Ligue des champions serait un bon début.

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