EMIGRATION / DIASPORA

Espagne : trois cadavres de migrants retrouvés sur une plage, en Andalousie

Trois corps ont été découverts, jeudi, sur une plage près de Murcie, après un naufrage. Six personnes ont été secourues mais des recherches sont toujours en cours pour retrouver d’autres passagers.

La macabre découverte a été faite par un randonneur qui passait par là. Jeudi 8 décembre, dans la matinée, trois corps de migrants ont été découverts sur la plage de Cala Dorada, dans le parc régional de Calblanque près de Murcie, en Espagne. D’abord pris en charge par la police judiciaire de la Benemérita, les cadavres ont ensuite été transférés à l’Institut de médecine légale de Carthagène où seront pratiquées des autopsies, affirme la radio espagnole Cadena SER.

D’après les autorités locales, ces personnes faisaient partie d’un petit groupe de migrants ayant fait naufrage à quelques kilomètres des côtes espagnoles. Six des passagers ont été secourus – ils se trouvent actuellement au Centre d’assistance temporaire pour étrangers de Carthagène – mais des recherches sont en cours « entre cap Palos et cabo Negrete » pour retrouver d’autres personnes, a fait savoir la préfecture de la région de Murcie dans un communiqué.

Le nombre total d’occupants de cette embarcation « reste à déterminer », a-t-elle ajouté.

Cala Dorada se situe près de Carthagène, en Andalousie. Crédit : Google Maps
Cala Dorada se situe près de Carthagène, en Andalousie. Crédit : Google Maps

Malgré l’hiver qui rend les conditions de navigation bien plus mauvaises qu’ordinaire, les traversées de la mer Méditerranée à destination de l’Espagne ne faiblissent guère. Ce même jour, 35 personnes ont débarqué dans la région à bord de quatre petits bateaux à moteur, plus précisément dans les villes de La Azohía, Santa Lucía, Carthagène, cap Tiñoso et cap Palos, lieu du naufrage. Les autorités n’ont précisé ni la nationalité, ni l’âge, ni le sexe des passagers.

Des sauvetages aux Baléares

Plus à l’est du pays, d’autres sauvetages ont été opérés, cette fois au large de l’archipel des Baléares. Le 8 décembre, les sauveteurs espagnols ont porté secours à deux bateaux, près de la petite île de Cabrera, au sud de Majorque.

La première opération, qui s’est déroulée à 4h45 du matin, a permis de mettre à l’abri 21 personnes – 14 étaient d’origine subsaharienne, sept étaient maghrébines. Le second sauvetage a eu lieu à 7h, et 18 migrants, en majorité maghrébins, ont été secourus.

Tous les rescapés sont sains et saufs et ont été transférés au port de Colonia Sant Jordi, à Majorque.

Plus tôt cette semaine, lundi et mercredi, deux autres sauvetages menés dans la même zone ont permis de secourir 33 et 20 personnes.

Jusqu’à présent cette année, 154 petits bateaux avec 2 259 migrants ont été détectés sur les côtes des Baléares, d’après un décompte de l’agence de presse espagnole EFE. Des chiffres similaires à ceux de l’année dernière : en 2021, 164 bateaux avec 2 402 migrants sont arrivés dans l’archipel.

« Le bateau a commencé à prendre l’eau »

Si beaucoup de migrants parviennent à atteindre leur destination, cette route en Méditerranée reste très dangereuse pour les candidats à l’exil. Les petits bateaux à moteur qu’ils empruntent depuis les côtes algériennes ne sont pas adaptés à ce type de traversées. Les pannes de moteurs, voire la chute de ces derniers en pleine mer, sont courantes.

>>

Trois corps ont été découverts, jeudi, sur une plage près de Murcie, après un naufrage. Six personnes ont été secourues mais des recherches sont toujours en cours pour retrouver d’autres passagers.

La macabre découverte a été faite par un randonneur qui passait par là. Jeudi 8 décembre, dans la matinée, trois corps de migrants ont été découverts sur la plage de Cala Dorada, dans le parc régional de Calblanque près de Murcie, en Espagne. D’abord pris en charge par la police judiciaire de la Benemérita, les cadavres ont ensuite été transférés à l’Institut de médecine légale de Carthagène où seront pratiquées des autopsies, affirme la radio espagnole Cadena SER.

D’après les autorités locales, ces personnes faisaient partie d’un petit groupe de migrants ayant fait naufrage à quelques kilomètres des côtes espagnoles. Six des passagers ont été secourus – ils se trouvent actuellement au Centre d’assistance temporaire pour étrangers de Carthagène – mais des recherches sont en cours « entre cap Palos et cabo Negrete » pour retrouver d’autres personnes, a fait savoir la préfecture de la région de Murcie dans un communiqué.

Le nombre total d’occupants de cette embarcation « reste à déterminer », a-t-elle ajouté.

Cala Dorada se situe près de Carthagène, en Andalousie. Crédit : Google Maps
Cala Dorada se situe près de Carthagène, en Andalousie. Crédit : Google Maps

Malgré l’hiver qui rend les conditions de navigation bien plus mauvaises qu’ordinaire, les traversées de la mer Méditerranée à destination de l’Espagne ne faiblissent guère. Ce même jour, 35 personnes ont débarqué dans la région à bord de quatre petits bateaux à moteur, plus précisément dans les villes de La Azohía, Santa Lucía, Carthagène, cap Tiñoso et cap Palos, lieu du naufrage. Les autorités n’ont précisé ni la nationalité, ni l’âge, ni le sexe des passagers.

Des sauvetages aux Baléares

Plus à l’est du pays, d’autres sauvetages ont été opérés, cette fois au large de l’archipel des Baléares. Le 8 décembre, les sauveteurs espagnols ont porté secours à deux bateaux, près de la petite île de Cabrera, au sud de Majorque.

La première opération, qui s’est déroulée à 4h45 du matin, a permis de mettre à l’abri 21 personnes – 14 étaient d’origine subsaharienne, sept étaient maghrébines. Le second sauvetage a eu lieu à 7h, et 18 migrants, en majorité maghrébins, ont été secourus.

Tous les rescapés sont sains et saufs et ont été transférés au port de Colonia Sant Jordi, à Majorque.

Plus tôt cette semaine, lundi et mercredi, deux autres sauvetages menés dans la même zone ont permis de secourir 33 et 20 personnes.

Jusqu’à présent cette année, 154 petits bateaux avec 2 259 migrants ont été détectés sur les côtes des Baléares, d’après un décompte de l’agence de presse espagnole EFE. Des chiffres similaires à ceux de l’année dernière : en 2021, 164 bateaux avec 2 402 migrants sont arrivés dans l’archipel.

« Le bateau a commencé à prendre l’eau »

Si beaucoup de migrants parviennent à atteindre leur destination, cette route en Méditerranée reste très dangereuse pour les candidats à l’exil. Les petits bateaux à moteur qu’ils empruntent depuis les côtes algériennes ne sont pas adaptés à ce type de traversées. Les pannes de moteurs, voire la chute de ces derniers en pleine mer, sont courantes.

« Le 8 juillet 2021, mon grand frère Rafik et mon petit frère Fouad sont montés dans un zodiac à Mostaganem [ville côtière au nord-ouest de l’Algérie, ndlr], avec 17 autres personnes. Il était 16h », avait raconté en juillet à InfoMigrants Bilel, dont les deux frères ont tenté la traversée. « Pendant une heure, ils ont foncé sur l’eau, pour atteindre l’Andalousie. Et puis le moteur est tombé en panne. Avec les vagues, le bateau a commencé à prendre l’eau, et à couler. »

Fouad a été secouru plusieurs heures plus tard par un navire marchand. Rafik, lui, n’a plus jamais donné signe de vie

À (re)lire : « Ils sont partis tous les deux dans le brouillard » : Nada, sans nouvelle de sa sœur et de son neveu de 9 ans, disparus au large de l’Andalousie

« Le 8 juillet 2021, mon grand frère Rafik et mon petit frère Fouad sont montés dans un zodiac à Mostaganem [ville côtière au nord-ouest de l’Algérie, ndlr], avec 17 autres personnes. Il était 16h », avait raconté en juillet à InfoMigrants Bilel, dont les deux frères ont tenté la traversée. « Pendant une heure, ils ont foncé sur l’eau, pour atteindre l’Andalousie. Et puis le moteur est tombé en panne. Avec les vagues, le bateau a commencé à prendre l’eau, et à couler. »

Fouad a été secouru plusieurs heures plus tard par un navire marchand. Rafik, lui, n’a plus jamais donné signe de vie

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page