Faible taux de couverture des bureaux par les mandataires : les Législatives anticipées n’échappent pas à la règle
Pour ces élections législatives qui se sont déroulées hier, dimanche 17 novembre, sur tout le territoire national, la couverture des bureaux par les mandataires des partis et coalitions en lice est restée très faible. Sur 41 listes, une moyenne de cinq mandataires est notée dans plusieurs centres de votes visités à Dakar et dans des régions du Sénégal.
Les Sénégalais sont allés hier, dimanche 17 novembre, aux urnes pour le choix de leurs représentants devant siéger à l’Assemblée nationale. Cent soixante-cinq députés sont appelés à entrer à l’Assemblée nationale pour 5 ans, et ils devront être choisis sur 41 listes en compétition.
De manière générale, le vote s’est bien déroulé dans la majorité des bureaux et centres de vote du pays excepté quelques problèmes dus à l’agencement et l’absence de bulletins de candidats. Cependant, il faut noter que pour des élections législatives anticipées après la dissolution en septembre de l’Assemblée nationale issue des élections de 2022, beaucoup de listes n’ont pas envoyé de mandataires dans les centres de vote. Une moyenne de cinq mandataires a été constatée dans plusieurs centres du pays et ces derniers viennent des grandes coalitions comme Pastef et Samm sa kaddu entre autres. Une situation qui a tendance à devenir la règle depuis plusieurs élections. Si certains évoquent un problème de moyens financiers pour justifier cette couverture parcellaire des mandataires, d’autres observateurs parlent de la fiabilité du fichier avec la présence des professionnels des médias en permanence dans les centres et bureaux de vote. Pour Ameth Diagne, trouvé au centre de vote des Hlm 2, « beaucoup de listes n’ont pas battu campagne faute de moyens. Ils ont choisi le porte-à-porte ou encore les débats télévisés pour faire passer leurs messages. Mettre dans chaque centre un mandataire demande beaucoup de moyens et des partis ou coalitions en compétition ne peuvent pas se le permettre ». Si M. Diagne évoque un problème de moyens, Dame Sèye reste convaincu qu’on n’a pas besoin d’avoir une pléthore de mandataires pour siéger dans les centres de votes. « Il est très difficile de truquer les élections au Sénégal. Cinq mandataires peuvent faire le travail de la vigilance. En plus, il y a le travail des journalistes qui sont présents à toutes les étapes du scrutin ».
DENISE ZAROUR MEDANG