Gabon : Ali Bongo nomme un britannique à la tête du ministère des forêts
C’est une grande première dans l’histoire de l’Afrique. Le président gabonais Ali Bongo Odimba a créé la surprise en propulsant un Britannique naturalisé gabonais, Lee White, réputé pour être un écologiste intransigeant, à la tête du ministère gabonais des forêts, une nomination audacieuse et inédite en Afrique.
Le président Ali Bongo a nommé un britannique à la tête du ministère des Forêts. Le Professeur Lee White, né en Grande-Bretagne, responsable de l’Agence nationale des parcs nationaux du Gabon (ANPN) est le nouveau ministre des forêts.
Le ministre des forêts s’est naturalisé gabonais en 2008. Âgé de 53 ans, Sir Lee White est né à Manchester. Il a grandi en Ouganda, où “il se bagarrait à l’école avec les fils (du président) Idi Amin Dada”, selon sa biographie officielle.
Gabon : Ali Bongo nomme un britannique à la tête du ministère des forêts
Titulaire d’un doctorat en zoologie après une thèse sur la réserve de faune de Lopé-Okanda au Gabon, il est décoré en 2010 par la reine Elizabeth II pour services rendus à la protection de la nature en Afrique centrale, selon la même source.
A peine arrivé à la tête du ministère de la forêt, le britannique fait face à des difficultés qui pourraient lui coûter son poste.
Un décret qui crée déjà des remous
“Il y a aujourd’hui d’énormes problèmes de gestion à l’ANPN, qui ne représente que 10% du territoire. Désormais, Lee White va devoir gérer toutes les forêts” au Gabon, déclare Marc Ona, président de l’association Brainforest et membre de l’opposition.
“Lee White a des ambitions démesurées, mais s’il n’a pas réussi à l’ANPN pourquoi y arriverait-il sur toute l’étendue du territoire? Ce n’est pas un problème d’homme à la tête de ce ministère, mais tout le système autour de l’exploitation forestière qui est corrompu”, souligne cet expert gabonais.
La nomination de Lee White intervient après le scandale du “kevazingogate” qui a ébranlé la classe politique et conduit au limogeage du ministre des Forêts Guy Bertrand Mapangou et du vice-président du Gabon, Pierre Claver Maganga Moussavou, le 21 mai dernier.