KAOLACK/ renforcement des unités supérieures de formation et recherche agricole : l’Ussein lance la professionnalisation pédagogique de ses étudiants

Dans le cadre d’un consortium qui la lie à certaines universités d’Afrique, notamment de deux campus togolais, de deux (2) autres universités de l’Ouganda et celle des sciences appliquées de la Bavière au Nord, l’Université Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niasse de Kaolack (USSEIN) a poursuivi Mercredi 30 Octobre dernier, avec une centaine d’exploitants agricoles et propriétaires de fermes des régions de Kaolack, Fatick et Kaffrine, une journée de partage sur un projet innovant intitulé “BESIX” favorisant ce consortium. Puisque dans un passé récent, les universités de manière générale étaient fermées à la plupart des partenaires, ce projet vise à ouvrir les portes universitaires à ce public afin de lui faire bénéficier, sur la base de protocoles d’accords dûment signés, des retombées universitaires en termes de nouvelles technologies et autres apports scientifiques dans leurs différentes exploitations. Un renversement de tendance certes, mais qui va permettre à l’étudiant dès l’obtention du Bac, avant même de s’assoir dans un amphithéâtre ou une salle de cours, d’ aller directement vers les exploitations de périmètres et fermes agricoles pour au moins six (6) mois afin d’acquérir une expérience pratique. Et ceci, contrairement à ce qui se faisait avant où cette expérimentation était accordée à l’étudiant après l’obtention du diplôme universitaire. Financé par l’Union Européenne (Ue), ce projet va permettre la signature d’au moins 80 protocoles d’accords qui seront établis avec les exploitants agricoles et propriétaires de fermes en marge d’un effectif de 500 étudiants environ promus d’être déployés au niveau de ces périmètres. Cet atelier d’échanges a été précédé pour autant par une université d’été donnant ainsi l’opportunité à certains parmi les étudiants de confectionner des prototypes de mini tracteurs adaptés aux réalités trouvées sur le terrain. Et les producteurs grâce à ces partenariats auront le privilège de disposer désormais d’un système d’arrosage automatique. A distance, ils pourront connaître à l’aide de leurs smartphones la température ambiante qui règne dans leur périmètre et pourront arroser leur champ même en déplacement quelque part sur le territoire national. Face à la problématique liée à la pauvreté des sols et la salinisation progressive des périmètres, ces contractualisations avec les universitaires constituent aussi de nouvelles opportunités pour pallier tous ces impairs et fertiliser les sols afin de booster les rendements à tous les niveaux de spéculations.
ABDOULAYE FALL