slot gacor
SOCIETE / FAITS DIVERS

Trafic De Visa : Un Marabout Retourne En Prison Pour 6 Mois

Trois mois après son élargissement, Mor Seck alias Mara Seck est retourné derrière les barreaux pour escroquerie au visa. Hier, le juge des flagrants délits de Dakar a infligé une peine de six mois ferme au marabout déjà condamné à deux reprises pour pratique de charlatanisme.

Mor Seck alias Mara Seck s’est forgé une réputation de faiseur de miracles grâce aux réseaux sociaux. Il proposait à ses clients une bague magique qui les rendrait opulents au bout d’une semaine ou une opération de multiplication de billets de banque. Condamné à trois et six mois ferme pour escroquerie et charlatanisme au préjudice de plusieurs émigrés, le bonimenteur a comparu une nouvelle fois à l’audience des flagrants délits de Dakar ce jeudi 1er décembre 2022. Il a dépouillé sa victime qui voulait faire voyager son grand-frère, de 2 millions de francs. Invité à donner sa version des faits, Cheikh Kâ a expliqué avoir connu le malfaiteur par l’entremise d’un voisin du nom d’Ibrahima. Une fois chez le marabout aux Mamelles, ce dernier lui a fait savoir qu’il pouvait l’aider à trouver un visa pour l’Italie moyennant 3,5 millions de francs. Après s’être mis d’accord sur 3 millions de francs, Cheikh Kâ a versé une avance de 2 millions de francs à l’escroc, lequel lui a fixé un ultimatum d’une semaine pour la délivrance du sésame. Une promesse non tenue. « Quand je lui ai réclamé mon argent au bout de quatre semaines, il s’est volatilisé. Je l’ai croisé quelque temps après à la Cité Mixta. Il a pris la tangente. Je l’ai attrapé à l’issue d’une course-poursuite, avant de le livrer à la police », a déclaré la partie civile qui a demandé 2,5 millions de francs, en guise de réparation. A l’en croire, c’est la deuxième fois qu’il tombe dans le piège d’un escroc. « J’avais déboursé par le passé 4 millions de francs pour faire voyager mon frère aîné. La mère de mon bourreau m’avait finalement remboursé », a-t-il confié. Âgé de 33 ans et marié à deux épouses, Mor Seck a allégué qu’il était un simple intermédiaire. C’est un agent de l’ambassade du nom de Diokhané qui devait procurer le visa au plaignant. « J’ai connu Diokhané en 2017 lors de mon séjour en Côte d’Ivoire. Il travaille à l’ambassade », argue-t-il. D’après le substitut du procureur, le prévenu semble s’inscrire dans le chemin de la délinquance. Une peine de deux ans ferme est assez dissuasive à son encontre. Pour Me Baba Diop, on ne peut pas condamner le prévenu sur la base de ses simples déclarations. Finalement, le juge a délivré un séjour carcéral de six mois au prévenu qui doit s’acquitter de 2,5 millions francs pour l’indemnisation de la partie civile.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page
%d blogueurs aiment cette page :