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Turquie: le président Erdogan demande au Parlement de ratifier l’adhésion de la Finlande à l’Otan

La Turquie et son président Recep Tayyip Erdogan lèvent enfin leur veto à l’adhésion de la Finlande à l’Otan. La décision a été annoncée officiellement ce vendredi 17 mars, lors d’une visite du président finlandais Sauli Niinistö à Ankara. La Turquie continue toutefois de bloquer l’adhésion de la Suède.

 
Après neuf mois de blocage, le protocole d’adhésion de la Finlande à l’Otan est arrivé au Parlement turc. Recep Tayyip Erdoğan l’a annoncé au cours d’une conférence de presse avec son homologue finlandais. Il a espéré que le texte soit ratifié avant les élections présidentielle et législatives du 14 mai.

Le président turc a salué le respect des engagements contenus dans le mémorandum signé en juin 2022 à Madrid. Le texte imposait à la Finlande, mais aussi à la Suède, de coopérer davantage avec la Turquie dans sa lutte contre le « terrorisme ».

« En signant ce mémorandum tripartite, nous avions affirmé la nécessité d’éliminer les inquiétudes légitimes de la Turquie en matière de sécurité. Au cours de la période écoulée, nous avons constaté que la Finlande avait pris des mesures sincères et concrètes pour remplir ses engagements. Étant donné le chemin parcouru, j’ai décidé de lancer le processus de ratification du protocole d’adhésion de la Finlande à l’Otan », a déclaré Recep Tayyip Erdoğan.

« Bon élève »

La Finlande se retrouve donc présentée comme le « bon élève », par opposition à la Suède, dont la Turquie continue de bloquer l’adhésion. Recep Tayyip Erdogan lui a reproché son refus d’extrader des « terroristes », notamment des membres présumés du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan). Le président turc a dit avoir transmis à Stockholm une liste de 124 noms.

La Suède a déploré ne pas avoir eu le feu vert de la Turquie à la ratification de son entrée dans l’Otan, contrairement à son voisin finlandais, qui a désormais la voie largement ouverte pour entrer dans l’Alliance atlantique. « C’est un développement que nous ne voulions pas, mais auquel nous étions préparés », a déclaré le ministre suédois des Affaires étrangères Tobias Billström lors d’une conférence de presse. « L’important maintenant pour la Suède est de s’assurer les deux ratifications manquantes » de la Turquie et de la Hongrie  « et de garantir notre sécurité pendant le temps que cela prendra », a-t-il aussi affirmé.

Les États-Unis « saluent » la ratification annoncée par la Turquie de l’adhésion de la Finlande à l’Otan mais « l’encouragent » à ratifier également « rapidement » celle de la Suède. C’est ce qu’a dit vendredi le Conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan.

rfi

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