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Aliou Cissé sur le match Sénégal-Gabon : «Ce sont des matchs qui doivent nous permettre de rebondir»

Le sélectionneur des Lions s’est présenté en conférence de presse hier, jeudi 21 mars à la veille du match amical contre le Gabon.

Votre groupe se retrouve depuis l’élimination à la CAN. Dans quel état d’esprit préparez-vous ce match ?

Dans l’ensemble, tout le monde est arrivé à l’heure. On a eu quatre séances depuis le début de la semaine. Les garçons sont arrivés avec beaucoup de motivation et cette joie de bonheur, de retrouver la sélection. L’ambiance est très bonne pour travailler sereinement.

Qu’est-ce que recherchez-vous dans ces deux matchs ?

Ce sont deux matchs très importants dans la mesure où j’ai appelé plusieurs joueurs. Nous savons qu’on n’aura plus l’opportunité avant la trêve internationale de juin. C’était le moment d’ouvrir la tanière et nous l’avons ouverte d’une façon assez spéciale. Effectivement, l’objectif est de donner du temps de jeu à des joueurs qui n’ont pas l’habitude de jouer. On va essayer d’intégrer d’autres. Sur ces deux matchs, on aura une équipe du Sénégal différente de ce que le peuple sénégalais a l’habitude de voir. Ça nous permettra d’avoir un bon noyau au mois de juin.

Vous dites avoir ouvert le groupe mais on note l’absence d’un latéral droit de métier, alors qu’il y a des joueurs comme Noah Fadiga et Ilay Camara…

Ce sont des garçons qu’on connaît. On connaît Ilay Camara et Noah est déjà venu. Mais c’est vrai, ce côté droit devient un peu problématique dans la mesure où Youssouf Sabaly a arrêté et Krépin Diatta est suspendu.

Mais on a aussi le même problème sur le côté gauche. Avec l’absence de Ballo-Touré, il a fallu amener un jeune comme (Mikayil Ngor) Faye. Aujourd’hui, on a peu de joueurs sur les côtés, ce sera l’occasion pour nous de changer le système et de pallier à ses absences. C’est un problème de positionnement pas un problème de poste.

Qu’est-ce qui explique le choix d’avoir convoqué plusieurs défenseurs centraux ?

C’est un choix sportif, c’est parce qu’on a deux matchs. Et dans ces deux matchs, on va utiliser la polyvalence de certains joueurs. Ce qui est important, c’est notre animation qui nous permettra de bouger sur les côtés où nous sommes en manque, on pourra pallier l’absence de latéraux en jouant autrement.

A quel point ce match est-il important ?

Il y a l’impératif de gagner, mais il y a surtout l’impératif de pouvoir donner du temps de jeu. C’est important de gagner ces deux matchs, mais c’est tout aussi important de tourner les effectifs. Ce n’est pas une révolution, rien n’a changé. L’objectif reste le même. Au-delà de la victoire, sur ces deux matchs, il fallait élargir davantage notre groupe pour les matchs qui nous attendent au mois de juin.

Vous avez fait neuf ans à la tête de cette sélection. Pensez-vous, comme certains supporters, que vous faites l’aventure de trop ?

Les supporters sont très satisfaits de leur entraîneur. C’est souvent les spécialistes qui nous mettent ça sur le dos. Je suis un jeune entraîneur qui n’a à peine 10 ans de carrière. Vous me traitez comme si j’avais 70 ans et que j’avais fait 40 ans de carrière. Qu’est-ce que j’ai fait ? J’ai à peine quatre CAN et deux Coupe du Monde. Mais mon objectif n’est pas ça, c’est au-delà de ça. Dix ans, ce n’est rien du tout dans ce métier. J’espère encore faire ce métier jusqu’à l’âge de 70 ans. Je ne suis pas fatigué et je me sens très bien. On a un groupe compétitif qu’on est en train de régénérer. J’ai la confiance des décideurs. Donc que les gens ne s’inquiètent pas sur ma force mentale, je ne suis pas fatigué.

Pourquoi avoir choisi le Gabon et le Bénin ?

Le Gabon et le Bénin sont une opportunité qu’on a eu sur cette date. Si on avait d’autres opportunités, on les aurait prises, mais il ne faut pas sous-estimer le Gabon et le Bénin. C’est notre problème de sous-estimer les adversaires, alors qu’il n’y a plus de petites équipes. Nous respectons le Gabon comme nous respectons le Bénin. Ce sont des matchs qui doivent nous permettre de rebondir.

Qu’en est-il du ramadan avec les joueurs ?

Avant d’être des footballeurs, ce sont d’abord des êtres humains. Moi je n’aime pas trop m’attarder sur ça. Ça ne changera rien du tout dans mes entraînements. On aménage, on écoute le corps par rapport à ce mois du ramadan. Le football ne nous doit pas nous empêcher de suivre notre foi.

Et le système de jeu, certains observateurs déplorent le 3-5-2 ?

Ce n’est pas un 3-5-2. Depuis quelques temps, nous jouons avec trois systèmes. On a préparé ce système à trois défenseurs. Nous l’avons bien préparé contre le Cameroun. C’est un système qui nous a valu beaucoup de satisfaction. Pour moi, ce n’est pas un problème de système, car les joueurs connaissent ce système et le pratiquent très bien. J’ai des joueurs de très haut niveau.  Donc, je pense que ce n’est pas le système qui les arrête. Ils ont une envie de jouer ensemble et de partager des objectifs communs. Le système n’est pas le plus important dans le football.

Vous vous attendez à quel genre de match ?

C’est normal qu’on soit attendu, mais nous travaillons et nous progressions depuis quelques années. Aujourd’hui, on ne parle plus de problème de bloc bas ou bloc haut. Nous sommes capables de jouer avec n’importe quel système de jeu. C’est le travail de toute une équipe et rien ne sera facile. Demain (ce soir, Ndlr), il y aura une équipe en face de nous qui sera motivé tout comme ce sera le cas mardi contre le Bénin parce qu’ils jouent le Sénégal.

Il y a-t-il des absents pour ce match ?

Arouna Sangante a reçu un coup à la jambe et Pape Gueye a eu un petit souci au niveau de son genou. Mais, en réalité, tout le monde sera apte pour mardi.

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