Gabon : Y a-t-il un lien de causalité entre la stratégie de la dynastie des Bongo I et II et celle des tyrans africains des 14 pays ? Par Ahmadou Diop
Gabon : Y a-t-il un lien de causalité entre la stratégie de la dynastie des Bongo I et II et celle des tyrans africains des 14 pays ? Par Ahmadou Diop
Autrement dit, les mêmes causes reproduisent les mêmes effets.
Ali Bongo Ondimba réélu avec 49,80% des voix contre Son principal challenger, Jean Ping, a obtenu 48,23%. Un montage grossier indigne, dont les falsificateurs eux-mêmes ont le secret.
La solennité présumée suprémaciste blanche est peu réactive face aux crimes, appelle au calme avec modération au Gabon.
Ali bongo utilise la manière forte habituelle ; l’armée acquise pour la cause d’Ali Bongo mobilise deux hélicoptères, tire dans le QG de Jean ping. Bilan lourd : une dizaine de morts officiellement pour l’instant. Apparemment, la vie des populations africaines ne vaut pas plus que celle des animaux.
Comment peut-on accepter au 21 ème siècle qu’un père, qui a gouverné plus de 40 ans, passe le flambeau à son fils, qui gouverne et gagne toujours ?
En Afrique, les élections ne sont que simples formalités administratives. Les populations ne jouent que les figurants, quitte même à les faire valider par des observateurs, et dont la crédibilité est fort douteuse, parce que prenant partie pour le camp de démocratie familiale, en échange sûrement des valises pleines de liasses de billets de banque ou par virements bancaires qui échappent à tout contrôle et dans le secret des dieux. Car les dictateurs- organisateurs obtiennent constamment des scores fantasmagoriques irritants. La fin justifie les moyens. Et d’ailleurs où a-t-on vu en terre africaine francophone, la probante parcelle de démocratie dans les pays tenus d’une main de fer ? Les scores des despotes sont quasi arrachés à coup de canon. Nos élites des carpettes se confinent dans leurs rôles de pantins : ce sont des nègres indigènes de services qui agissent nécessairement sur commande recommandée.
La démocratie, selon l’entendement des tyrans, se conçoit par le bourrage des urnes et des armes. Un crime contre l’humanité qui n’en est pas un. En vérité, l’histoire retient une compilation de crimes massifs, engendrant incontestablement des crimes économiques et une violation flagrante très grave des droits de l’homme, durant le règne de son défunt père EL Haji Omar Bongo Ondimba, né Albert – Bernard bongo, issu d’une famille d’agriculteurs.
La même dynastie des Bongo règne toujours en maitres absolus depuis 50 ans sans qu’il y ait des tirs groupés de la communauté dite internationale. Ou alors, Ali bongo est-il vraisemblablement plus démocrate que Laurent GBAGBO, qui avait demandé le recomptage des voix contre son challenger, Alassane Ouattara, a été kidnappé de sa cellule au nord de Korhogo, se trouve dans les geôles de la CPI : politique des deux poids et mesures ? On ne peut pas être démocrate et putschiste à la fois. On est l’un ou l’autre. L’on ne peut être un démocrate en France et se comporter en potentat en Afrique, disait Laurent GBAGBO, le tigre réel de la Côte d’ivoire.
S’agissant des élections présidentielles au Gabon, il a lieu d’annuler le cirque électoral ou recompter les voix. C’est un coup d’état électoral ; une Démocratie familiale, pas les voix du peuple, mais l’expression de la mafia des réseaux endogènes et exogènes tous articulés sur les lobbies politico- militaro industriels capitalistes , impérialistes.
La même caste est impliquée dans plusieurs scandales politico- financiers mouillant au plus haut niveau des politiques, ne sont jamais élucidées, malgré les promesses.
Levée de boucliers généralisée des africains de la diaspora contre l’impunité de la réélection d’Ali bongo, l’éternel perdant, préfère arracher lâchement sa victoire à lui par son score habilement taillé sur mesure et par l’utilisation des armes contre le camp de son adversaire immédiat, Jean Ping, lequel a remporté les élections. 24 heures avant la proclamation des résultats provisoires, tous les pronostics dignes de foi lui donnaient vainqueur. La victoire d’Ali bongo n’est pas le verdict du peuple gabonais, mais celui des canons.
Voilà le plan diabolique ourdi par Ali Bongo et sa clique ! Un acte peu honorable. Rien ne change et continue comme avant. L’éternellement recommencement sévit et jusqu’à quand ?
Gabon – la démocratie se transmet de père en fils : peut-on être à la fois le bourreau d’un peuple pendant 50 ans et s’ériger en victimaire ?
L’autocrate gabonais notoire ne s’encombre outre mesure à tirer à balles réelles sur ses adversaires : un crime contre l’humanité à répétitions sous la barbe et au nom de la communauté dite internationale, passive, ferme ses yeux pour ne rien voir, ne rien entendre. Le pressureur Ali Bongo « dépoussière les vieilles recettes » mouille Mamadi Diané, l’inimitable mercenaire des Clinton , brouille les pistes, tendant à donner un blanc seing au régime honni des Bongo, l’émir africain et le support mafieux des lobbies pétrodollars – maintenant baptisé Bongo II, imprime sa marque contre tous . C’est fait et ça continue et jusqu’à quand donc ? Plus les méthodes fascistes à la goebbelsienne, se corsent de plus en plus, car plus c’est gros, plus ça passe comme une lettre à la poste. La logistique imparable n’y va plus sur le dos de la cuillère agit en souterrain balise le terrain à son nègre de service, Ali bongo.
Certes, Jean ping, fut le gendre d’Omar Bongo, a bien gouverné avec le père et le même fiston autocrate, tout-puissant, l’habile, mais cela ne peut constituer un motif valable pour le discréditer, le traîner dans la boue, le charcuter, ou le réduire au silence de sorte qu’il ne vaille plus rien. L’Afrique n’est pas une exception en la matière.
En vérité, on tient à nous faire croire que le fils de bongo est donc le meilleur, puisqu’il est l’original, tandis que son opposant immédiat, n’est qu’une copie, ne vaut pas son pesant d’or.
Le nouveau colonialisme versus la françafrique qui exerce sa domination sur toute l’Afrique des 14 pays tous soumis, change sa peau, mais garde sa nature. Rien ne change et tout continue. En même temps que l’on condamne du bout des lèvres larmes à l’œil, les mêmes parrains laissent le champ libre à son fils, Ali Bongo.
Le silence des chefs d’État africains sur les élections et les heurts au Gabon en dit long sur leur culpabilité avérée. Qui ne dit rien, consent et approuve les méthodes décriées. Un signe qui témoigne d’une solidarité des tyrans qui accordent leurs violons par leur bassesse, alors que sous d’autres cieux en 2011, lors élections présidentielles en côte d’ivoire, tous se calaient sur la trajectoire de la démocratie mondialiste de l’arbitraire et la tyrannie. Tous sont des demeurés, des hypocrites tondus, marqués au fer rouge portent la corde autour de leurs cous, s’exécutent machinalement à la moindre demande de leurs propriétaires blancs, tous affamés et hantés par leurs vies menacées par la faim.
De 1960 à nos jours, la plupart des dirigeants des 14 pays africains accédèrent au pouvoir, grâce à la démocratie de l’argent et des coups de canon, comme si le pouvoir est une affaire de familles et de clans, pour paraphraser le défunt François-Xavier Verschave, l’économiste français, auteur de plusieurs ouvrages, dont le plus célèbre s’intitule : « Qui arrêtera la Françafrique ? »
Lequel ouvrage, d’ailleurs, lui valut les foudres des adeptes de la manière forte, qui intentèrent contre lui plusieurs procès aux effets cataclysmiques. Étonnamment, comme pour lui donner raison devant l’histoire, il n’a jamais été démenti, ni condamné. Les éternels coups de force restent impunis malgré les condamnations stériles éminemment platoniques, prennent des allures politiques. Et pour cause.
Qu’il s’agisse des Etats-Unis ou de l’Europe, la plupart des politiques appartiennent tous à des mafias diverses, ne doivent leurs ascensions fulgurantes que grâce à des lobbies. Il ne s’agit guère ici d’un soutien quelconque à jean Ping, qui n’est certainement pas blanc comme neige.
En Afrique, les despotes invétérés n’organisent jamais des parodies électorales pour les perdre. L’inamovible escroc, qui s’est taillé une victoire dans un mouchoir de poche, a ourdi un plan diabolique, utilise lâchement les moyens de l’état, tire à vue sur le camp adverse, pour faire passer la pilule, comme étant la seule contradiction politique. C’est un crime parmi tant d’autres que l’on ne saurait accepter. Les mascarades électorales s’obtiennent au bout du fusil et par la puissance de l’argent des deniers de l’état.
Ce qui s’est passé au Tchad, au Cameroun, en Côte d’ivoire, au Gabon des clans Bongos, pour ne citer que ceux là, pourrait bien se prolonger, ici, chez nous au Sénégal, si on n’y prend pas garde. Mais certain d’entre nous, qui sont candides, excluent d’avance cette option, qui est bien plausible, ne le croient pas, puisque cela n’arrive qu’aux autres. Malheureusement, quand cela arrivera, ce sera trop tard pour corriger le tir.
Le spectacle ubuesque auquel nous assistons au Gabon, risque de donner des idées aux dictateurs africains et renforce leurs convictions pour rester éternellement au pouvoir. Le despote sénégalais observe scrupuleusement la situation, l’analyse, pourrait bien se l’appliquer à lui-même la même option.
Macky sall serait-il donc aussi tenté par le diable ? Une possibilité tangible, plausible à ne pas exclure.
Cette hypothèse est bien exportable transposable chez nous, contrairement aux idées reçues.
Le pouvoir grisant pour celui qui en abuse, si on n’y prend pas garde, Macky Sall, risque de s’inscrire dans la logique des dictateurs vainqueurs des Idriss Déby, Sassou nguessou, Paul Biya, Alassane Ouattara, des Bongo I et II Omar Bongo, sont des maîtres des coups d’état permanents. Les prétendus accords de défense obsolètes, ne sont rien d’autre qu’un prolongement « soft » du colonialisme, ne visent qu’à protéger par la ruse, les présidents de la république et non le peuple qu’on croit défendre, reste la victime directe.
Or, le hold-up des municipales de 2014 et la parodie référendaire de 2016, sont des signes avant-coureurs ne trompent personne sur la trajectoire totalitaire de celui qui est arrivé par effraction au plus haut sommet de l’état ethnique, cliniquement clanique. Où est donc la rupture, lorsque le prétendu parangon du YonuYokuté familial, est à la fois président de la république et le Secrétaire Général de son propre parti politique, qu’il baptise « la partie avant le parti »- mon œil ! Prévenir vaut mieux que guérir. Qui vivra, verra !
Le Sénégal peut- il échapper vraiment aux contingences mondiales, obligatoires, spécifiques à chaque peuple, pour assouvir son propre destin et opérer une véritable rupture totale ?
Un tel article est devenu un tabou qui continue de produire une chape de plomb aux effets cataclysmiques dans la gorge de certaines consciences clientélistes, servilement troublées, demeurées comme étant des mercenaires –rabatteurs, prennent cause et les faits pour la promotion des ploutocrates notoires des raccourcis politiques.
Par Ahmadou Diop Leader Conscience Patriotique pour le Changement