A LA UNEACTUALITÉS

Haïti: plus de 170 Français et 70 étrangers évacués par la France

Plus de 170 Français et quelque 70 Européens et autres ressortissants étrangers ont été évacués d’Haïti, pays plongé dans le chaos, à bord d’hélicoptères de l’armée française, a annoncé mercredi le ministère des Affaires étrangères.

Il s’agit de personnes « en situation de vulnérabilité » qui ont été transférées de Haïti « à bord d’un bâtiment de la Marine nationale qui les transportera aujourd’hui vers Fort-de-France », précise le Quai d’Orsay dans un communiqué. Depuis dimanche 24 mars, ce sont les forces armées françaises qui se chargent des opérations d’évacuations. Des transferts sont assurés par des hélicoptères de la terre vers un bateau de la Marine nationale. Les personnes évacuées sont transportées ensuite vers Fort-de-France en Martinique.

« On a subi un pillage, des véhicules brûlés, détruits, volés… »

Lundi, plus d’une centaine de candidats français au départ ont dû patienter plus longtemps que prévu, pour des raisons de sécurité, au lycée français. Christophe, un ressortissant français joint à Port-Au-Prince par Michel Gendre d’Outre-mer La 1ʳᵉ, témoigne : « Je suis arrivé en Haïti le 4 décembre, on a été obligé de fermer la société depuis le 29 février et, la semaine dernière, on a subi un pillage, des véhicules brûlés, détruits, volés… Donc, j’étais en discussion avec ma direction générale qui a préféré me dire de partir, pour le moment, le temps que le calme revienne. Il y a quand même pas mal de militaires français. Moi, j’ai discuté avec plusieurs dont un, pas mal de temps, il me dit : « ne vous inquiétez pas, là, on a juste nos pistolets, mais s’il faut riposter, on a du lourd ». En théorie, notre destination est Fort-de-France, c’est ce qu’on m’a répondu. Et ensuite, c’est Paris via un avion commercial. Mais quand ? Je ne sais

pas. »

Quelque 1 100 Français, dont un grand nombre de binationaux, vivent en Haïti, selon le ministère. « L’ambassade de France à Port-au-Prince continue de fonctionner et demeure pleinement mobilisée en soutien à la communauté française sur place », précise le communiqué de ce 27 mars.

Haïti, déjà victime d’une très grave crise politique et sécuritaire, est en proie à un regain de violences depuis le début du mois, plusieurs gangs ayant uni leurs forces pour attaquer des lieux stratégiques de Port-au-Prince. Le Premier ministre Ariel Henry a accepté de démissionner le 11 mars. Depuis, des négociations sont en cours en vue de former des autorités de transition. En attendant, les gangs armés intensifient leurs attaques dans la capitale haïtienne.

RFI

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page